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Feu vert du Parlement nigérien pour l’envoi de troupes au Nigeria pour combattre Boko Haram
Publié le mercredi 11 fevrier 2015   |  PANA


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© Autre presse par DR
Des militaires au garde à vue a la lecture des noms de leurs frères d`armes tués par les islamistes


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Le Parlement nigérien a donné lundi soir à l’unanimité son feu vert au gouvernement pour envoyer des troupes au Nigeria pour combattre la secte islamiste Boko Haram, a constaté la PANA.

Cette autorisation met fin à huit mois d’attente observée par les troupes nigériennes à la frontière entre les deux pays.

Réunis en session extraordinaire, les députés nigériens ont fait bloc face aux actes terroristes de Boko Haram qui a mené en moins d’une semaine trois attaques contre les localités nigériennes de Bosso et de Diffa, capitale provinciale, à l’extrême-est du pays, frontalier avec le Nigeria.

La résolution adoptée par les députés autorise le président Mahamadou Issoufou à envoyer des troupes en République fédérale du Nigeria dans le cadre de la force mixte, multinationale dans le bassin du Lac Tchad.

Le président Mahamadou Issoufou, qui s’exprimait devant la presse à l’issue d’une visite de son homologue ghanéen, John Dramani Mahama, avait indiqué que la décision d’envoyer des troupes au Nigeria était inéluctable.

'Cela fait plusieurs années que Boko Haram est présent. Aujourd'hui, c'est devenu un monstre,
et il fallait bien qu'on s'organise pour arrêter effectivement cette menace', avait-t-il ajouté.

Parlant des différentes attaques menées par les terroristes de Boko Haram au Niger, le président Issoufou estime que les forces de défense ont bien réagi et fait preuve de courage.

'Elles ne sont pas seules. Elles ont derrière elles l'ensemble du peuple nigérien, qui soutient notre combat contre le terrorisme. Parce que tous les Nigériens savent que ces terroristes qui s'affublent du manteau de l'islam ne sont pas des musulmans. Au contraire, ce qu'ils sont en train de faire ne fait que desservir l'islam. Boko Haram n'a pas d'avenir. Nous vaincrons Boko Haram, inch'Allah !', a assuré le président nigérien.

L’explosion d’une bombe lundi après-midi a fait cinq morts à Diffa au moment où l’Assemblée nationale se réunissait pour autoriser l’engagement des forces de défense dans la guerre contre la secte islamiste.

Dans un discours à l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, le président de cette institution a laissé entendre que ce sont plus de 200.000 personnes qui ont fui le Nigeria pour se réfugier au Niger.

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