Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Le Niger appelle à la "mobilisation générale" contre Boko Haram, le Nigeria confiant
Publié le jeudi 12 fevrier 2015   |  Rtbf.be


Niger:
© Autre presse par DR
Niger: réunion régionale pour lutter contre Boko Haram sans le Nigeria


 Vos outils




Le président du Niger a appelé mercredi son peuple à la "mobilisation générale" contre Boko Haram après une série d’attaques contre son pays, son homologue nigérian se disant confiant dans la lutte contre le groupe islamiste armé.

"Le peuple doit soutenir les forces de défense et de sécurité, notamment par le renseignement", dans la lutte contre Boko Haram, a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou depuis Bilma (nord), dans un discours diffusé par la radio nationale.

Le Niger, longtemps épargné par Boko Haram, a été la cible de plusieurs attaques depuis vendredi, dont un attentat-suicide manqué ce mercredi. Le Parlement nigérien a voté lundi à l’unanimité l’envoi de 750 soldats au Nigeria contre les insurgés islamistes, qui contrôlent une large partie du territoire frontalier côté nigérian.

Au Nigeria, le président Goodluck Jonathan, largement critiqué pour son inaction et son incapacité à réduire l’insurrection islamiste active depuis six ans et qui tient désormais une partie du nord-est du pays, s’est voulu rassurant, à un mois et demi des élections.

"Nous avons très bon espoir que dans les semaines à venir, les opérations militaires s’accéléreront" contre Boko Haram, a-t-il déclaré dans un entretien télévisé en direct sur plusieurs chaînes nationales.

"Au départ, nos voisins n’étaient pas très engagés" contre le groupe islamiste, mais la donne a changé, a ajouté M. Jonathan.

Pour pallier l’inefficacité de l’armée nigériane, le Tchad voisin, s’estimant directement menacé, s’est lancé dans la bataille le 3 février, intervenant au Cameroun, au Niger puis au Nigeria. Et l’ensemble des pays de la région (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et Bénin) se sont mis d’accord le 7 février pour mobiliser 8.700 hommes dans une force militaire régionale contre Boko Haram.

L’insurrection de Boko Haram a fait depuis 2009 plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria. Le groupe, qui a proclamé un califat dans les territoires qu’il contrôle et qui affiche sa proximité idéologique avec Al-Qaïda et le groupe Etat islamique, multiplie les raids meurtriers dans les pays voisins.

"Boko Haram n’a pas d’avenir"

A Diffa, ville du sud-est du Niger attaquée à plusieurs reprises par Boko Haram depuis le 6 février, une femme qui transportait une charge explosive sous son hijab a tenté de commettre un attentat-suicide et a été abattue par une unité anti-terroriste, d’après un rapport militaire.

Le gouvernement nigérien a proclamé mardi l’état d’urgence dans la région de Diffa, une mesure permettant aux forces de sécurité de procéder à des perquisitions de jour comme de nuit, alors que les autorités redoutent la présence de "cellules dormantes" de Boko Haram dans la région.

Les fouilles sont systématiques dans des maisons suspectes", a déclaré un cadre gouvernemental à l’AFP, pour qui armée et police nigériennes auraient procédé à "de nombreuses arrestations".

Le président Issoufou a demandé aux jeunes, "notamment de la région de Diffa", de "ne pas tomber dans le piège de la propagande" de Boko Haram, "de ne pas céder à sa sirène".

"Boko Haram n’a pas d’avenir", a-t-il affirmé, appelant les jeunes "qui se sont déjà engagés dans cette entreprise sans lendemain" à "se ressaisir" et à "rebrousser chemin pendant qu’il est encore temps" car "Boko Haram sera vaincu".

Dans le nord-est du Nigeria, à Gamboru, des combattants de Boko Haram ont attaqué mercredi une position de l’armée tchadienne, qui a repoussé l’assaut, a indiqué une source militaire tchadienne.

Selon le bilan donné par l’état-major à N’Djamena, l’attaque a fait "un mort (un soldat tchadien) et 11 blessés côté ami", et "13 morts" dans les rangs de Boko Haram.

Mardi, le président camerounais Paul Biya a réaffirmé que son pays, qui subit également les raids de Boko Haram, allait vaincre les islamistes, appelant ses jeunes compatriotes à suivre l’exemple des soldats qui risquent leur vie sur le front depuis des mois.

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis la défaite à la coalition qui se met en place, dans une vidéo diffusée lundi. "Votre alliance ne mènera à rien", a-t-il lancé.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, candidat à sa réélection, s’exprimait mercredi soir pour la première fois depuis l’annonce, le 7 février, du report des élections présidentielle, législatives et sénatoriales dans son pays, en raison de la guerre contre Boko Haram..

Ces scrutins, qui étaient prévus le 14 février, ont été renvoyées de six semaines, au 28 mars, par la Commission électorale nationale indépendante.

M. Jonathan a affirmé qu’il n’avait "pas été consulté" sur le sujet mais estimé que cela n’était "pas un gros problème". Il a réfuté toute idée de s’accrocher au pouvoir et assuré que le nouveau président nigérian élu prêtera serment le 29 mai conformément au délai constitutionnel.

 Commentaires