Médiathèque du Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN) : ’’La littérature nigérienne est celle qui sort le plus régulièrement des rayons’’ déclare Mme Monique Joseph
L'assistante du responsable de la médiathèque du Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN) Mme Aliou Ousseini Fouréra, soutient, sans risque de se tromper, que la médiathèque du CCFN enregistre la plus forte fréquentation des bibliothèques du pays. ''Il faut aussi noter que nous sommes le pilier de toutes les bibliothèques du Niger, parce que nous comptabilisons toutes les catégories d'utilisateurs. Des élèves et des étudiants, des enseignants chercheurs, des fonctionnaires et des retraités, franchissent chaque jour nos portes'', affirme-t-elle.
Aussi, estime Mme Aliou Ousseini Fouréra, en moyenne 150 à 200 usagers franchissent quotidiennement les portes la bibliothèque du CCFN. Les après-midi des mercredis et samedis sont les plus grands jours d'affluence, car c'est ces deux après-midi qu'élèves et étudiants, frange la plus active de la population au niveau des bibliothèques, viennent pour se documenter et préparer leurs exposés.
S'agissant de la présence de la littérature nigérienne dans les rayons, elle affirme qu'elle est très forte, étant donné que toutes les fois qu'un auteur écrit sur le Niger, le Centre Culturel Franco Nigérien s'organise aussitôt pour acheter le livre. En outre, Centre Culturel Franco Nigérien organise mensuellement une activité nommée ''Dédicace'', dont le but est de présenter une œuvre littéraire nigérienne, africaine ou française.
La responsable des services ''Fond Niger'' et ''Espace numérique'', Mme Monique Joseph, soutient que les consommateurs des services du CCFN s'intéressent effectivement à la littérature nigérienne. ''Nous remarquons que l'histoire du pays est au centre des lectures, d'autant plus qu'elle fait l'objet des programmes scolaires. Aussi, quand les gens viennent vers nous, ils nous demandent immanquablement des livres sur le Niger. Statistiquement, la littérature nigérienne est celle qui sort le plus régulièrement de nos rayons. Cela concerne même les livres qui ne sont pas enseignés, car les gens semblent vouloir connaitre l'histoire de leur pays. On constate que pour leur propre culture, nos abonnés se ruent sur les nouveaux livres ayant un lien avec le Niger'', ajoute Mme Monique Joseph.
Elle explique également que sur la base organisationnelle de la bibliothèque du CCFN, il y a certains ouvrages destinés uniquement à la consultation sur place. En effet, ces livres n'étant plus édités, leur consultation se fait sur demande et sur place, en vue de les protéger, contrairement à d'autres sur la littérature nigérienne susceptibles d'être réédités, qui sont exposés dans les rayons et qui peuvent sortir de la médiathèque.
Concernant les catégories d'ouvrages auxquels les gens s'intéressent le plus, Mmes Monique Joseph et Aliou Ousseini Fouréra précisent qu'il s'agit notamment des ouvrages comme ''15 ans ça suffit'' et ''Le témoin gênant'' de Amadou Ousmane, ceux de la collection Boubou Hama, ''la camisole de paille' de Adamou Idé. Ces livres, ont-elles précisé, qui sont très consultés et étudiés.
Concernant la fréquentation, elles soutiennent que malgré l'avènement des nouvelles technologies qui ont quelque peu diminué l'engouement pour la lecture, leur bibliothèque ne désemplit pas, et nombre de fréquentations augmentent. Cela, expliquent Mmes Monique Joseph et Aliou Ousseini Fouréra, est dû au fait que le CCFN procède régulièrement à des améliorations, tant au niveau des services offerts, de l'accueil, que du cadre de la médiathèque. ''Chaque année on voit s'accroitre la fréquentation parce que les lecteurs trouvent leur compte. La bibliothèque du CCFN est un espace où chacun peut trouver ce qu'il cherche en matière de recherche documentaire. Les livres qui sont dans nos rayons tiennent compte des besoins des utilisateurs, qui nous confirment être satisfaits'', a dit Mme Aliou Ousseini Fouréra.
