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Scandale entre les ministres Cissé et Massaoudou au Bénin : qui roule pour Bolloré au sein du gouvernement ?
Publié le vendredi 20 fevrier 2015   |  Le monde d’aujoud’hui


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique


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Dans Le Monde d’Aujourd’hui n°114, nous vous rapportions ceci : « alors que le ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé présentait une communication sur la vision du Niger de la boucle ferroviaire en projet, c’est à la surprise générale de l’assistance que son homologue de l’Intérieur, le tonitruant Hassoumi Massaoudou l’a interrompu, désavoué et humilié en disant au public que ce que disait le ministre Cissé était faux et que ce n’était pas la position du Niger ».

Maintenant nous en savons un peu plus sur cette malencontreuse empoignade ministérielle en terre étrangère. C’est le monopole du fret concernant la construction et la gestion du chemin de fer Niamey – Cotonou qui pose problème entre les 2 hommes, peut-être même au sein du gouvernement. Selon nos sources, le gouvernement nigérien aurait déjà promis au puissant groupe Bolloré le Fret en question. Le ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé, par ailleurs président du Comité interministériel en charge du dossier, lui, souhaite ouvrir ce fret à la concurrence. Ou, à tout le moins, renégocier ce fret avec Bolloré.

Et c’est exactement ce que le ministre de l’Intérieur Massaoudou Hassoumi ne voudrait pas entendre. Pour preuve, c’est sur ce point qu’il a interrompu le ministre Cissé en pleine réunion au Bénin. Alors, pourquoi Massaoudou ne voudrait-il pas que le fret soit renégocié avec Bolloré ? Pourtant, les intérêts du Niger pourraient bien se trouver dans cette renégociation. N’a-t-on pas renégocié le prix de la raffinerie de Zinder que les autorités actuelles avait qualifié de « mal négocié » sous l’ère Tandja ? Aussi, pourquoi en présence du Premier ministre Brigi Rafini, chef de la délégation nigérienne, c’est Hassoumi Massaoudou qui proteste la position défendue par Cissé ?

Brigi Rafini n’est-il pas au courant qu’il n’est pas question pour le gouvernement qu’il dirige de renégocier quoi que ce soit ? S’il était au courant, pourquoi n’a-t-il pas informé son ministre en l’occurrence Amadou Boubacar Cissé ? Vraisemblablement, le Premier ministre lui-même ne maîtrise pas les contours de la « chose ». Si tel était le cas, d’où Massaoudou tient-il l’assurance d’imposer au ministre d’Etat Cissé (plus gradé que lui dans le protocole d’Etat) au point de menacer de dissolution le comité interministériel dont Cissé est président ?

Ce qui est sûr, pour agir comme il l’a fait, Hassoumi Massaoudou doit avoir la conviction que la position qu’il défend est partagée dans les plus hautes sphères de l’Etat. Est-ce une raison suffisante pour humilier et trainer dans la boue un allié important du président de la République ? N’est-ce pas là un argument de plus à tous ceux qui soutiennent que les intérêts français ont des défenseurs farouches au sein du gouvernement nigérien ? On se rappelle les Minutes de discutions signées entre Massaoudou et AREVA à Paris au profit du géant du nucléaire français.

Accord ayant abouti au rejet du projet Imouraren aux calendes grecques et aujourd’hui, le monopole du fret pour Bolloré. En tout cas, les intérêts en jeu doivent être immensément colossaux pour faire subir un tel traitement à un ministre de la République, de surcroît ministre d’Etat, en charge du PDES, instrument sur lequel est censé reposer la gouvernance du mandat finissant de Issoufou Mahamadou. Avec cette humiliation du ministre Cissé au nom des intérêts de Bolloré, c’est l’image du gouvernement et de l’Etat du Niger qui est trainée dans la boue par ceux qui sont censé la préserver.

La leçon à retenir est que les alliés du PNDSTarayya doivent se convaincre que le parti présidentiel n’hésitera pas à les écraser aussitôt que les circonstances l’exigeraient ou le commanderaient tout simplement. Le MODEN FA Lumana et son président Hama Amadou en ont eu pour leurs frais, l’UDR Tabbat et son Cissé risquent de leur emboiter le pas et demain ce sera le tour à un autre allié. Comme quoi, qui veut aller loin avec la Renaissance doit faire très attention aux intérêts des intouchables du régime. Un homme averti en vaut Un et demi !




Amadou BELLO

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