Le président nigérien Mahamadou Issoufou en visite samedi à Diffa (sud-est), frontalière du Nigéria, cible d’attaques répétées du groupe terroristes Boko Haram, s’est dit convaincu de la victoire du Niger dans cette guerre.
En effet, depuis vendredi 6 février dernier, les localités nigériennes de Bosso et Diffa subissent des attaques en série du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, et des explosions perpétrées par des éléments de la secte planqués dans la ville de Diffa et des environs des semaines auparavant.
Ces attaques ont fait au total une quinzaine de morts dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes et près de 280 de combattants de Boko Haram tués; environ 160 éléments de la secte ont été également arrêtés.
Depuis près d’une semaine, le calme semble revenu dans la ville totalement quadrillée par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes.
Samedi, à l’endroit des forces armées nigériennes engagées dans la lutte contre Boko Haram, Mahamadou Issoufou a promis que "nous gagnerons cette guerre parce que vous êtes des professionnels qui ont fait le choix du métier des armes ; parce que vous êtes des soldats courageux, braves, fiers et redoutables, commandés par des officiers qui ont fait leurs preuves sur plusieurs théâtres d’opérations au Niger et ailleurs".
"Ainsi le gouvernement poursuivra l’effort d’accroissement des effectifs, de formation, d’entraînement et d’équipement de toutes les forces de défense et de sécurité", a-t-il garanti.
En effet, aux côtés des soldats nigériens dans la lutte contre Boko Haram, dans l’extrême sud-est du Niger, se trouvent également des militaires tchadiens et américains, ainsi qu’un détachement des forces spéciales françaises de l’opération "Barkhane".
"C’est à Diffa que se décidera le sort de nos armes", a martelé le chef de l’Etat.
Par ailleurs, selon le président nigérien, en décrétant l’état d’urgence le gouvernement a voulu se donner les moyens juridiques de la victoire.
Au passage, il a salué les populations de Diffa pour leur courage et leur collaboration avec les FDS, et appelé ceux qui ont quitté "par la force des circonstances de regagner leurs foyers".
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