Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est arrivé dimanche en fin de matinée à Niamey dans le cadre d’une tournée dans les trois pays voisins du Nigéria (le Tchad, le Cameroun et le Niger) pour leur apporter le soutien de la France dans le cadre de la lutte engagée contre le groupe terroriste Boko Haram.
Le ministre Fabius a été reçu dimanche peu après son arrivée par le président nigérien Mahamadou Issoufou au palais de la présidence.
Cette visite intervient après l’attaque vendredi de Boko Haram de la localité nigérienne de Karanga, frontalière du Nigéria, où 7 soldats nigériens ont été tués et 5 autres portés disparus. Une quinzaine de terroristes ont été éliminés.
Il est à souligner qu’un détachement de l’opération française "Barkhane" dans le sahel se trouve actuellement aux cotés des Forces de Défense et de Sécurité engagées dans la lutte contre Boko Haram dans le Sud-est du Niger.
Le chef de la diplomatie française était samedi au Tchad et au Cameroun.
Comme il l’a fait aux autres étapes, à Niamey, Laurent Fabius est venu rassurer les autorités nigériennes de l’engagement de la France, d’une part, à renseigner les forces armées engagées contre la secte et, d’autre part, à lancer l’idée à l’ONU d’une conférence des donateurs pour aider les pays attaqués par Boko Haram.
En rappel, lors d’une réunion à Yaoundé, le Nigeria, le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Bénin, ont convenu de mobiliser 8 700 hommes dans le cadre d’une force africaine pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram.
Pour Laurent Fabius, "l’affaire doit passer maintenant devant le conseil de l’Union Africaine et le conseil de sécurité, et nous soutiendrons cela".
Depuis vendredi 6 février dernier, en effet, les localités nigériennes de Bosso et Diffa (sud-est), frontalières du Nigéria, subissent des attaques en série du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, et des explosions perpétrées par des éléments de la secte planqués dans la ville de Diffa et des environs des semaines auparavant.
Ces attaques ont fait au total une quinzaine de morts dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes et près de 280 de combattants de Boko Haram tués ; environ 160 éléments de la secte ont été également arrêtés.