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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Visite officielle d’amitié des Présidents togolais et béninois, au Niger : Soutien et solidarité au Président Issoufou Mahamadou, dans la lutte contre le terrorisme
Publié le mercredi 25 fevrier 2015   |  Le Sahel


Arrivée
© Le Sahel par DR
Arrivée des Présidents Togolais et du Bénin, à Niamey
Mardi 24 Février 2015. Niamey. Les Présidents Togolais Faure Essozimna Gnassingbé et du Bénin Thomas Boni Yayi arrivent à Niamey pour une visite officielle d`amitié


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Les Président béninois et togolais, Leurs Excellences Boni Yayi et Faure Gnassingbé, et le ministre de la défense de la Côte d’Ivoire, M. Paul Koffi Koffi, représentant le Président Ouattara, ont effectué une visite d’amitié et de travail, hier, dans notre pays. Accueillis à l’aéroport international Diori Hamani dans la matinée, les deux hôtes du Président Issoufou Mahamadou se sont aussitôt rendus au Palais de la Présidence où ils ont eu un long entretien en tête-à-tête à l’issue duquel ils ont conjointement animé une conférence de presse. Face à la presse le Chef de l’Etat et ses augustes hôtes ont décliné l’objet de leur rencontre de Niamey. Lire ci-dessous dans leur intégralité, les réponses que les trois Chefs d’Etat ont tour à tour données aux principales questions posées par les journalistes.
Par rapport aux sujets évoqués au cours de l’entretien qu’ils ont eu au Palais de la présidence
SE. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République du Togo
«Nous sommes venus (...) pour dire notre solidarité au Président Issoufou Mahamadou et au peuple nigérien »
« Nous sommes venus, avec le Président Yayi Boni, et le ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire représentant le Président Ouattara, pour dire notre solidarité au Président Issoufou Mahamadou et au peuple nigérien. Naturellement, nos premières pensées vont vers les familles éplorées, endeuillées par les attaques de ce groupe terroriste Boko Haram contre plusieurs pays, dont le Niger. Nous pensons aux blessés et nous leur souhaitons un très bon rétablissement.


Nous avons été impressionnés et nous devons saluer le sursaut du peuple nigérien qui a montré qu’il n’adhère pas du tout à cette idéologie de Boko Haram. Nous l’avons vu lors de la grande manifestation à Niamey et dans d’autres villes du pays. Et puis, c’est surtout de féliciter et de saluer la bravoure, la combativité des forces armées du Niger qui ont su repousser les différentes attaques. Nous voulons dire que nous nous sentons solidaires du peuple nigérien, aux peuples du Nigeria, du Cameroun et du Tchad qui sont engagés dans un même combat. Il faut savoir que la menace de Boko Haram est une menace régionale et nous pensons que la riposte doit également être régionale. Nous en avons parlé et je pense que nous prendrons des initiatives dans ce sens dans les jours et semaines à venir. ».
SE. Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger
« Il y a une solidarité qui existe au sein de la sous-région, c’est l’esprit d’intégration qui continue à souffler »
« Je voudrais à mon tour saluer la présence, ici au Niger, de mon frère Président Faure Gnassingbé et de mon frère Dr Yayi Boni, ainsi que du ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire, qui représente ici le Président Alassane Ouattara. Je voudrais les remercier pour toutes leurs sollicitudes et pour leur marque de solidarité à l’endroit du peuple nigérien. Leur présence ici montre bien que chaque fois qu’un de nos pays est attaqué, c’est nous tous qui sommes attaqués. Il y a une solidarité qui existe au sein de la sous-région, c’est l’esprit d’intégration qui continue à souffler. Leur présence ici en est la parfaite illustration. J’ai bien sûr profité de leur présence pour leur dire que le peuple nigérien est soudé dans cette épreuve, que le peuple nigérien rejette le programme de Boko Haram. La marche républicaine du 17 février dernier en est la preuve. C’est la preuve que le peuple nigérien est derrière ses Forces de défense et de sécurité. La trinité, comme je l’ai dit, peuple-gouvernement-armée est en place. J’ai dit également avec quelle détermination, avec quel courage nos FDS se battent face à Boko Haram. Boko Haram qui n’est une organisation musulmane. Boko Haram est une organisation de bandits armés, est une organisation des criminels parce que, vous le savez, il arrive même aux gens de Boko Haram de boire du sang humain. Il y a eu des témoignages par rapport à cette pratique odieuse. Ce genre de pratiques n’a rien à voir avec l’Islam. Le peuple nigérien, qui est musulman dans son immense majorité, a compris qu’il n’a aucun point commun avec Boko Haram.
Nous avons évoqué les mesures à prendre rendre opérationnelle la force multinationale mixte. Nous sommes tous d’accord qu’il faut créer les conditions de sa mise en œuvre rapide. Au dernier Sommet de l’UA, la mise en place de cette force a été décidée. Actuellement, il est envisagé que soit prise une résolution au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies afin qu’on ait la couverture légale des Nations Unies par rapport aux opérations qu’on doit entreprendre dans la sous-région, et en particulier au Nigeria où se trouve la racine du mal, puisque Boko Haram s’est surtout développé dans ce pays. Donc nous partageons l’analyse par rapport aux mesures à prendre pour l’opérationnalité de cette force multinationale dans le bassin du Lac Tchad. Il y a d’autres initiatives qui vont être envisagées et qui seront d’abord partagées au niveau de l’ensemble des Chefs d’Etat de la sous-région. Le moment venu, vous saurez quelles sont ces initiatives que nous envisageons de prendre pour être plus efficaces dans le combat contre Boko Haram et de manière générale contre le terrorisme dans la sous-région. ».Audience 0116
SE Dr Thomas Boni Yayi, Président de la République du Bénin
« Le peuple nigérien, et les autres peuples attaqués, doivent pouvoir compter sur nos peuples »
« Je pense que mon cher frère le Président de la République Togolaise traduit fidèlement le sens de notre présence ici en insistant sur le volet solidarité parce que pour nous, les peuples sont les mêmes, et c’est notre espace, que ce soit au niveau de l’Afrique centrale qu’au niveau de la CEDEAO. Je pense que le phénomène de Boko Haram devient de plus en plus sérieux au point qu’il dépasse maintenant les frontières du Nigeria pour s’en prendre à un des pays de l’espace UEMOA, et très proche de nous, le Niger, sans oublier les autres pays de l’Afrique centrale. Franchement parler, nous sommes venus renouveler cette solidarité, notre engagement aux côtés du Président Issoufou, saluer son leadership et celui des autres chefs d’Etat, nos collègues. Et dire que le peuple nigérien, et les autres peuples attaqués, doivent pouvoir compter sur nos peuples. Je voudrais aussi en second point, indiquer que la question de Boko Haram aujourd’hui au Niger, est une question sérieuse pour nous. Nous sommes déterminés à en finir. La question de la guerre contre Boko Haram pour nous n’est plus négociable. Comme mon cher frère le Président Faure vient de l’indiquer les perspectives, c’est que nous sommes en train de nous organiser. Mais avant d’en finir, je voudrais féliciter le Président Issoufou, son gouvernement, et le peuple nigérien pour cet accueil. Je salue surtout son leadership qui s’est traduit par cette capacité à organiser l’Union Sacrée de tout un peuple contre Boko Haram. La guerre contre Boko Haram devient maintenant une espèce de résistance populaire.
Au Niger, on l’a constaté, et on est en train de le constater également dans les autres pays. Donc c’est cette Union Sacrée là que nous voudrions organiser au niveau de toute la sous région. Vous avez nos félicitations, et comme vous continuez de le faire, d’attirer l’attention de toute la classe politique ; je sais que je ne trahis pas la pensée de mon cher collègue le Président Faure et des autres Présidents. La guerre contre Boko Haram exige l’union sacrée de toutes les forces politiques, de la société civile, de toutes les populations jeunes, comme moins jeunes, de manière à ce que ce mal de siècle disparaisse définitivement et que ce nouvel élan de nos pays vers la paix et la stabilité indispensables à la prospérité soit renforcé ; et que notre marche vers la prospérité soit renforcée. Donc voilà le message que nous sommes venus passer. Un message de solidarité à notre frère, et à travers lui à tout le peuple nigérien, mais aussi aux autres collègues de la sous région et dire que nous voudrions saluer cette union sacrée, cette mobilisation générale de tout un peuple contre un phénomène odieux. En tout cas, notre passage a été rehaussé par la nouvelle vision que nous sommes en train de mettre en place. Vous en aurez les échos très prochainement. Encore, Monsieur le Président, toutes nos félicitations ! Je vous souhaite bonne et heureuse année pour tout le peuple nigérien et pour toute la sous-région. ».
A propos des mesures concrètes à prendre pour stopper les attentats, notamment avec le recours aux enfants kamikazes
SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger
« Nous sommes déterminés à éradiquer Boko Haram dans la sous région, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger »
« Boko Haram utilise ce que les spécialistes appellent la méthode asymétrique. C’est le cas des kamikazes qui se font exploser. Malheureusement on constate que les kamikazes qui sont utilisés dans le cadre de Boko Haram sont des enfants qui ne savent même pas, peut-être, qu’ils portent des bombes sur eux. C’est encore là un aspect criminel du comportement de Boko Haram. Nous sommes déterminés à éradiquer Boko Haram dans la sous région, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger. Nous avons décidé de mettre en place une force multinationale mixte qui est composée de 87.000hommes. Les experts militaires de nos différents pays se sont réunis récemment à Yaoundé pour réfléchir sur le concept d’opération qui permettra de rendre opérationnelle cette force multinationale. Le Nigeria et le Tchad vont envoyer 3500 hommes chacun, le Niger, le Bénin et le Cameroun vont envoyer chacun un bataillon. Un bataillon, c’est environ 750 à 800 hommes. Toutes les dispositions sont en train d’être prises afin que cette force multinationale mixte soit opérationnelle le plus rapidement possible. Nous avons déjà des forces à nos frontières. Le Niger a ses troupes à sa frontière dans la région de Diffa. Sont présentes dans la région de Diffa, les forces tchadiennes. Le Cameroun a également des forces à sa frontière. Les tchadiens sont à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Donc toutes les dispositions sont prises pour continuer le combat contre Boko Haram et vous êtes au courant des succès que nos forces sont en train de remporter face à Boko Haram. C’est pour cela que je ministre-delegudis que Boko Haram qui a connu un certain nombre de succès au début de son action est en train d’essuyer des défaites.
Rappelez-vous de l’attaque de Boko Haram contre le Niger, le 6 février, à l’issue de laquelle les forces nigériennes et les forces tchadiennes à Bosso ont écrasé Boko Haram. A Diffa, le même jour, les forces nigériennes, seules, ont fait face à Boko Haram et elles ont encore écrasé les assaillants. Donc nous sommes en train d’infliger des défaites à Boko Haram. Notre conviction, est que Boko Haram n’a pas d’avenir, je l’ai dit souvent d’ailleurs. Boko Haram sera vaincu inchaa Allah ! Je n’ai aucun doute par rapport à cela, et nous n’avons aucun doute par rapport à la défaite de Boko Haram, parce que Boko Haram et du mauvais côté. Boko Haram n’a pas une cause noble comme la nôtre. Nous défendons une cause noble, une cause juste et nous sommes déterminés. Nos peuples sont déterminés à se battre pour garantir leur sécurité, pour garantir la liberté, pour empêcher que des extrémistes comme Boko Haram puissent dominer notre sous région. Donc l’espoir est permis. Inchaa Allah dans les prochains mois nous arriverons à vaincre totalement Boko Haram, notre objectif d’éradiquer le terrorisme dans la sous région que ça soit du côté du Nigeria, que ça soit du Mali ou du côté de la Libye. Je voudrais profiter pour renouveler mes remerciements à mes frères. Remerciements à mon frère le Président du Togo M Faure Gnassingbé, je remercie mon frère et ami le Président Boni Yayi et je remercie aussi le ministre de la défense de la Côte d’Ivoire auquel je demande de transmettre toute mon amitié au Président Alassane Ouattara. Nous sommes unis, nous sommes soudés dans toutes les épreuves. Et cette épreuve que nous impose Boko Haram sera certainement très rapidement surmontée. ».

SE Dr Thomas Boni Yayi, Président de la République du Bénin
« Nous sommes venus voir notre frère, et le féliciter pour ce qu’il est en train de faire pour le peuple nigérien, pour les peuples de la sous-région »
« Je voudrais dire que Monsieur le Président, qui a fait l’expérience sur cette question vient de nous éclairer. Une fois de plus je voudrais lui dire merci pour tout cela. Je voudrais dire qu’on veut aller vite avec une détermination inébranlable. Et notre approche n’est pas que militaire. En même temps, puisqu’on nous l’impose, nous continuons à accélérer notre marche vers le développement. C’est-à-dire l’éducation, la jeunesse, la mobilisation et la promotion de l’emploi. Mes deux chers collègues ont insisté sur la nouvelle stratégie que nous sommes en train de mettre en place et qui intègre toutes ces dimensions là. Nous allons mobiliser toutes nos ressources, c’est pourquoi nous parlons d’une mobilisation générale, du genre union sacrée, forces politiques, toute les populations, la jeunesse, l’éducation, etc. Nous resterons toujours ouverts s’agissant du partenariat avec la communauté internationale.
Je pense qu’aujourd’hui Boko Haram nous impose une guerre qu’on n’a pas souhaitée. Tenez, toutes les ressources qui sont englouties pour mener cette guerre là ! Mais le Président l’a indiqué, Boko Haram sera vaincue, ou bien Boko Haram est même vaincue. Nous sommes déterminés dans un cadre de stratégie régionale. Donc les enfants qui sont aujourd’hui victimes d’instrumentalisation, nous en sommes conscients, la jeunesse également, nous en sommes conscients. De ce point de vue, la question de leur mobilisation nous préoccupe, ainsi que la question du développement. Tout cela va de paire. Mais nous vous rassurons, nous sommes venus voir notre frère, et le féliciter pour ce qu’il est en train de faire pour le peuple nigérien, pour les peuples de la sous-région, et lui demander de transmettre nos félicitations aux autres collègues qui ont été attaqués, je fais allusion au Président Idriss Deby Itno du Tchad, au Président camerounais Paul Biya, au Président Goodluck Jonathan du Nigeria. Et nous qui sommes là, nous sommes aux aguets. Nous avons accepté de mutualiser tous nos efforts. Et rien ne sera de trop dans cette guerre là. Nous voulons aller vite et bien pour que nous puissions reprendre le chemin du développement et renforcer notre intégration politique, économique et sociale et relever tous les défis de ce siècle ».

Concernant l’avancement des travaux de la boucle ferroviaire en cours au Niger et au Bénin
SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger
«Un certain nombre de mesures ont été pris pour accélérer la mise en œuvre de ce chantier majeur »
« Nous avons un programme très ambitieux d’intégration au niveau de la sous région. Ce programme touche bien sûr les questions de sécurité parce que nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de développement sans sécurité. En ce concerne les autres aspects de l’intégration, il y a la question des infrastructures et en particulier des infrastructures de transports notamment la boucle ferroviaire qui concerne cinq pays ; le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et la Togo. Rappelez-vous qu’il y a eu des cérémonies de lancement de e chantier ici au Niger en présence des deux Présidents et également au Bénin. Très bientôt il est envisagé qu’on fasse d’autres cérémonies de lancement au Togo, au Burkina et en Côte d’Ivoire. Alors, après le lancement du chantier de Niamey-Dosso et Parakou-Cotonou, les travaux ont débuté à Niamey et les travaux ont commencé à être exécutés également au Bénin ne serait-ce qu’à travers la mise en place de la gare ferroviaire de Cotonou. En ce qui concerne le Niger, nous avons beaucoup progressé. Entre Niamey et Dosso, le chantier est en cours.
Comme vous le savez on aurait souhaité que ce chantier entre Niamey et Dosso soit terminé avant le 18 décembre. Mais dans des chantiers de ce genre, il y a des impondérables, il y a toujours des aléas, cela n’a pas été possible. Mais nous fondons l’espoir que dans quelques mois le tronçon Niamey-Dosso va être terminé. Et nous n’allons pas nous arrêter là, nous devons poursuivre ce chantier jusqu’à la frontière avec le Bénin. Et récemment nous avons eu une réunion bipartite entre le Bénin et le Niger, nous avons eu un conseil de ministre conjoint à l’issue duquel on a pris un certain nombre de mesures à Cotonou pour accélérer la mise en œuvre de ce chantier. Nous avons eu une autre réunion avec l’entreprise Bolloré et là également nous avons convenu d’un certain nombre de mesures qui puissent permettre d’accélérer le chantier des deux côtés. Donc c’est un projet qui est au centre de nos préoccupations.
Nous allons poursuivre le contrôle pour que ce chantier puisse être finalisé le plus rapidement possible. Et comme je l’ai dit on ne va pas s’arrêter là, il faut penser aux autres tronçons, le tronçon Lomé-Cotonou, le tronçon Niamey-frontière avec le Burkina et cela va aller jusqu’à Abidjan. Nous fondons beaucoup d’espoir sur ce projet majeur d’intégration sur cet investissement structurant de l’économie de nos différents pays. Il est donc envisagé d’autres projets d’intégration au plan de l’énergie, de l’agriculture. Sur tous les domaines, nous voulons que nos pays se rapprochent, que nos économies s’imbriquent les unes aux autres. Il y a également le chantier monétaire. Ça c’est à l’échelle de la CEDEAO. Ce chantier a fait récemment l’objet d’une réunion à Niamey avec le Président du Ghana parce que les chefs d’Etat nous ont fait l’honneur, le Président du Ghana et moi, de nous occuper de ce chantier. Donc tous ces chantiers sont en cours et on prendra les mesures qu’il faut pour les accélérer. ».

Propos recueillis par Zabeirou Moussa et Oumarou Moussa

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