Lutte contre Boko Haram au Niger : Un engament politique très fort en soutien aux FDS #aNiamey

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Lutte contre Boko Haram au Niger : Un engament politique très fort en soutien aux FDS

Publié le mercredi 25 fevrier 2015 | Le Sahel

© AFP par BOUREIMA HAMA
Niger: forte mobilisation à Niamey contre Boko Haram
17 février 2015 .Niger. une marée humaine s’est dirigé vers la place de l’Assemblée nationale, à Niamey, pour monter sa mobilisation contre Boko Haram

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Dans la bataille qu'elles mènent contre le groupe terroriste Boko Haram, les forces de défense et de sécurité (FDS) bénéficient du soutien indéfectible du peuple nigérien. Ce soutien est d'abord politique, puisque les autorités politiques au plus haut niveau ont été on ne peut plus claires quant à leur ferme détermination à combattre le terrorisme sous toutes ses formes, mais aussi et surtout de mettre les FDS dans les conditions psychologiques et matérielles pour mener à bien leurs missions de protection et de sécurisation du territoire national, des populations et de leurs biens. Ce soutien est aussi populaire, puisqu'au lendemain des premières attaques contre notre pays par la nébuleuse du ténébreux Abubakar Shekau, les populations nigériennes ont, comme un seul homme, exprimé leur désapprobation face aux actes terroristes perpétrés par ces fous illuminés.
Il y'a des actes qui en disent long sur la volonté politique des autorités nigériennes à combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler les différentes prises de position du Niger, relativement à la gestion de la situation née de la chute de Kadhafi en Libye, et la situation au nord Mali. Plus concrètement et à l'interne, le Chef de l'Etat a dès son accession au pouvoir placé, l'éducation, la sécurité alimentaire et la sécurité des personnes et des biens au rang des priorités nationales. Dans le domaine de la sécurité, l'Etat a engagé une politique de renforcement des capacités logistiques des forces de défense et de sécurité. Ce qui a permis à nos forces de défense et de sécurité, de répondre efficacement présentes sur les différents théâtres d'opération extérieure comme au Mali, mais aussi d'assurer un maillage de nos frontières malgré les menaces qui nous entourent.

Aussi, bien avant les premières attaques perpétrées par la nébuleuse terroriste dans la région de Diffa, les autorités politiques et non des moindres se sont rendues sur place pour soutenir les populations affectées et les forces de défense et de sécurité mobilisées pour sécuriser la zone. C'est ainsi que tour à tour, le Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Brigi Rafini, le Président de l'Assemblée nationale SE. Amadou Salifou se sont rendus à Diffa et même à Bosso. En outre, un jour seulement après les premières attaques, le ministre de la Défense Nationale, M. Karidio Mahamadou, s'est rendu sur place à Diffa pour rencontrer et encourager les forces de défense et de sécurité à Diffa et à Bosso, pendant que la situation était encore ''chaude''. En outre, l'Assemblée nationale a par un vote unanime autorisé le gouvernement, à envoyer des troupes à l'extérieur, précisément dans le cadre de la force multinationale pour lutter contre la nébuleuse Boko Haram. Pour sa part, le gouvernement a pris la décision de doubler la prime des militaires déployés sur le théâtre d'opération à l'intérieur du pays, qui est passé de 1500 à 3000Fcfa par jour.
Et pour couronner ce soutien politique, c'est le Chef de l'Etat lui-même qui s'est rendu à Diffa le samedi 21 février dernier pour encourager les FDS et exprimer toute sa confiance et celle des populations relativement au travail que mènent nos forces. «Officiers, sous-officiers et hommes du rang, nous gagnerons cette guerre, car c'est l'objectif que s'est fixé le Gouvernement» a déclaré le Président Issoufou en s'adressant aux éléments des FDS. Mais le Chef de l'Etat a aussi assuré les soldats que toutes les dispositions seront prises pour leur permettre de mener à bien cette mission. ''Le gouvernement est, pour ce faire, instruit pour mobiliser toutes les ressources humaines, matérielles et financières. Ainsi le gouvernement poursuivra l'effort d'accroissement des effectifs, de formation, d'entraînement et d'équipement de toutes les forces de défense et de sécurité» a-t-il annoncé.
Aussi, il faut rappeler que l'état d'urgence a été décrété depuis le 09 février dans la région de Diffa. «En décrétant l'état d'urgence, le gouvernement a voulu se donner les moyens juridiques de la victoire. Je demande à tous les agents de l'Etat d'y contribuer, en particulier en assurant la continuité du service public : par conséquent chacun doit continuer à tenir ou regagner son poste » a déclaré le Président Issoufou Mahamadou. Les efforts du Niger et des autres pays du Bassin du Lac Tchad sont reconnus et appréciés à leur juste valeur par les pays amis et la communauté internationale. C'est ce qui explique la présence des militaires français, américains et même canadiens dans la zone, en vue d'apporter un appui conseil et en renseignement à nos forces.
Au plan politique, la France a clairement exprimé son soutien au Niger et aux autres pays du champ ainsi que l'atteste la visite effectuée dimanche dernier par le ministre français des Affaires étrangères au Cameroun, au Tchad et dans notre pays. Pour Laurent Fabius, la communauté internationale doit saluer, avec force, les efforts et la position de fermeté du Niger, du Cameroun et du Tchad dans le combat contre Boko Haram. «Voilà des pays attaqués et qui se sont défendus vaillamment et avec succès dans une guerre injuste qui leur a été imposée. Une guerre absurde qui a occasionné, sur leurs sols des pertes en vies humaines, des réfugiés et déplacés par milliers et bien d'autres conséquences économiques, financières et sociales », a dit M. Laurent Fabius au cours d'une conférence de presse conjointe avec le ministre d'Etat Bazoum Mohamed.
Et la visite de M. Fabius dans notre pays, vise à exprimer le soutien et la solidarité de son pays face à l'attitude courageuse du Niger et de son peuple. Il a assuré du soutien total de la France dans le cadre de la mise sur pied de la force multinationale de 8.700 hommes. M. Laurent Fabius a assuré que la France, en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU avec droit de veto, pèsera de tout son poids pour que la résolution qui sera prise à l'échelle internationale, englobe toute sorte d'aides notamment matérielles, techniques, logistiques, financières et humanitaires, etc. Laurent Fabius, «La France va soutenir cette initiative africaine de force multinationale, mais elle ne va pas se substituer aux Etats pour intervenir directement sur le terrain » a précisé.
Enfin, la visite de travail effectuée simultanément hier par les présidents béninois Dr Thomas Yayi Boni et togolais M. Faure Eyadema au Niger, est la preuve supplémentaire de la solidarité et du soutien politique à notre pays dans ce combat contre la secte terroriste Boko Haram en particulier et le terrorisme en général.

Siradji Sanda

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