Boko Haram: le PAM reprend sa distribution de nourriture dans le sud-est du Niger #aNiamey

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Boko Haram: le PAM reprend sa distribution de nourriture dans le sud-est du Niger

Publié le jeudi 26 fevrier 2015 | AFP

© Autre presse par PAM
Une famille de réfugiés syriens dans un camp de tentes à Jdita, dans la vallée de la Bekaa, au Liban

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Abidjan - Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi avoir repris sa distribution de nourriture dans le sud-est du Niger, en situation d’"urgence humanitaire", après deux semaines
d’interruption liées aux attaques en territoire nigérien des islamistes de Boko Haram.

Plus de 120.000 personnes ayant fui les violences de ce groupe armé au
Nigeria, ainsi que la sévère répression des forces de sécurité nigérianes, se
sont réfugiées dans la région de Diffa depuis avril 2013.

A ces réfugiés s’ajoutent des milliers de Nigériens, qualifiés de "déplacés
internes", qui ont quitté précipitamment leurs domiciles ces dernières
semaines après des combats et se trouvent désormais "dans un dénuement total",
selon le porte-parole de la Croix-Rouge au Niger, Oumarou Daddy Rabiou.

La région de Diffa est attaquée depuis le début du mois par les islamistes
de Boko Haram. Quelque 3.000 militaires nigériens y ont été déployés pour
protéger le territoire. Des troupes tchadiennes y sont également positionnées.

Le PAM a suspendu pendant deux semaines ses opérations, qui ont repris le
19 février "en étroite collaboration avec les autorités nigériennes", a
déclaré à l’AFP son porte-parole au Niger, Vigno Hounkanli.

Le sud-est nigérien est fragilisé par des crises alimentaires dues à des
épisodes de sécheresse et des inondations en 2012 et 2013.

La dernière campagne agricole a ainsi été "médiocre" et l’économie "tourne
au ralenti" du fait du conflit, a constaté la Croix-Rouge.

"Toutes les conditions d’une crise humanitaire avérée sont réunies",
s’alarmait mi-décembre le gouvernement ivoirien, alors que Boko Haram n’avait
pas encore mené d’offensives.

Pour faire face à cette situation et aux "besoins grandissants" des
réfugiés, déplacés et des populations résidentes, le PAM a appelé les
bailleurs à débloquer au plus vite une aide de 26 millions de dollars (23
millions d’euros).
jf/jpc

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