Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, sur proposition du Premier ministre, Chef du gouvernement, a procédé ce jour mercredi 25 février 2015 à un léger remaniement technique du Gouvernement.
Aux termes de ce léger remaniement technique est nommé :
1-Ministre d’Etat à la présidence : MOHAMED BAZOUM.
2- Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur : MADAME KANE AICHATOU BOULAMA.
Le Président du PNDS Tarreya, le parti présidentiel, rejoint ainsi Albadé Abouba à la Présidence de la République comme ministre d’Etat. Comme lui aussi, aucune attribution spécifique ne lui a été attribuée dans le décret de nomination.
La nouvelle chef de la diplomatie nigérienne, militante de première heure du PNDS Tarreya, occupait jusque-là le poste de directrice de cabinet du Premier ministre après avoir été Gouverneur de Niamey. Elle fut par le passé secrétaire d’Etat au plan et a été coordinatrice du SAFEM.
La nouvelle assez surprenante de ce léger remaniement surtout pour le cas de Bazoum Mohamed a été diversement interprétée par les nigériens. Pour les partisans du régime, il s’agit d’une ouverture donnée à Bazoum de préparer les prochaines élections générales de 2016. Cependant, au sein de l’opposition, on n’écarte pas l’idée d’un limogeage surtout au vu du contexte dans lequel est intervenu ce remaniement auquel personne ou presque ne s’y attendait. Ces derniers n’hésitent pas à rappeler que Bazoum Mohamed est impliqué dans beaucoup d’affaires, comme celle des faux passeports, en plus de ses déclarations qui sortent assez souvent du cadre diplomatique.
D’autres observateurs voient plutôt à travers cet acte, une manière pour le Président de confier à celui qui l’a remplacé à la tête du PNDS, le dossier d’organisation des prochaines élections.
L’un dans l’autre, les prochains jours permettront de se faire une idée des véritables raisons de ce remaniement, très léger, mais dont les conséquences politiques sont stratégiques au vu des enjeux de l’heure.