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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Communication de M. Salifou Labo Bouché au Forum de Bamako sur les enjeux du développement de l’Afrique : différentes thématiques développées et débattues
Publié le vendredi 27 fevrier 2015   |  Le Sahel


Communication
© Autre presse par DR
Communication de M. Salifou Labo Bouché au Forum de Bamako sur les enjeux du développement de l`Afrique : différentes thématiques développées et débattues


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La 15ème édition du Forum de Bamako s'est déroulée du 19 au 21 février dernier dans la capitale malienne. Organisée par la Fondation Forum de Bamako, cette édition a pour thème central ''L'émergence de l'Afrique à l'horizon 2035 : les défis et opportunités, les stakeholders (Parties prenantes)''. Notre compatriote, Salifou Labo Bouché, ancien fonctionnaire international et ancien ministre de la Communication, a intervenu en tant qu'expert au cours de ce forum sur le thème ''Quels sont les pré-requis pour entrer dans l'économie de la connaissance ? Quelle stratégie bâtir pour y entrer ? Pour quels bénéfices ? Vers une digitalisation de l'activité économique en Afrique''.
Le Forum de Bamako est un espace de métissage des compétences et de partage des savoirs sur les enjeux du développement africain. Il réunit chaque année des hommes d'horizons divers (chercheurs, experts et décideurs) pour débattre sur des sujets d'importance vitale pour l'Afrique. Diverses thématiques ont été traitées au cours de cette 15ème édition ; elles sont entre autres relatives à la croissance, à la gouvernance, à la coopération régionale en matière de sécurité, au financement de l'investissement, au rôle de la diaspora dans l'émergence du continent, à l'économie informelle, au développement de l'agriculture, au ressources humaines, à l'intégration régionale, à l'économie numérique, etc.

Dans la communication qu'il a présenté au forum, le ministre Salifou Labo Bouché a, après avoir clarifié les concepts contenus dans son thème, souligné l'importance des TIC dans le développement social et économique du continent. Les TIC offrent d'innombrables opportunités. Mais l'Afrique pourra-t-elle saisir ces opportunités ? s'est interrogé le conférencier qui, après avoir énuméré un certain nombre de préalables que le continent doit relever au plan de l'économie numérique, a proposé des stratégies et formulé des recommandations pour tirer profit de l'économie numérique. D'après M. Salifou Labo Bouché, depuis les années 1990, les analystes économiques ont estimé que les TIC peuvent être un puissant levier du développement.
Déjà en 2008, l'économie numérique représentait 7,5% et 4,7% respectivement du PIB des Etats Unis et de la France. En outre selon un rapport de l'Observatoire du secteur de la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne du GSMA que cite M. Labo Bouché, la croissance de la téléphonie mobile a eu un impact considérable sur les économies des pays africains. En 2011, le secteur a eu un impact économique direct de 32 milliards de dollars US incluant un paiement de taxes de 12 milliards de dollars US et a généré 4,4% du PIB de la région. Cependant, d'importants défis, voire des contraintes restent à relever pour inscrire l'Afrique dans l'émergence de l'économique numérique.
D'après M. Salifou Labo Bouché, le premier défi est celui de la connectivité aux infrastructures large bande. Le continent a consenti des efforts considérables en termes de développement et de modernisation des réseaux et services (78,8 milliards de dollars d'investissement en 2008 et 145,8 milliards de dollars en 2015). Ces efforts ont permis d'atteindre un taux de pénétration supérieur à 45% (500 millions d'abonnés mobiles en 2012 et environ 600 millions en 2016). Malgré ces progrès la connectivité reste encore déficitaire tant pour la téléphonie que pour l'Internet. Cette situation s'explique par les coûts élevés de la bande passante et donc des tarifs d'accès à Internet en particulier pour les pays enclavés.
Les autres défis soulignés par le ministre Salifou Labo Bouché sont ceux de la compétence, de la confiance et de la sécurité, ceux de la gouvernance. L'économie numérique exige des compétences à même de répondre à la demande accrue de travailleurs qualifiés sur le marché du travail en matière de TIC. De même, elle nécessite un cadre institutionnelle et réglementaire à même de prendre en charge les questions de cybercriminalité, etc.
Le conférencier a dégagé quelques stratégies pour l'émergence d'une économique numérique africaine. D'après M. Salifou Labo Bouché, les actions prioritaires pour le développement du numérique sont le développement des infrastructures TIC, le développement des compétences numériques (à travers l'éducation et la formation) pour l'appropriation des TIC par l'Afrique, la promotion de l'accès et le développement des contenus numériques et enfin l'adaptation de la gouvernance au nouvel écosystème numérique.
En termes d'actions concrètes, M. Salifou Labo Bouché recommande de favoriser les investissements particulièrement dans le développement des infrastructures large bande et des applications de contenues numériques, de renforcer la concurrence dans tous les segments du marché du secteur, entre tous les acteurs et entre les différentes technologies, de promouvoir l'innovation et la recherche développement, de préserver la confiance et la sécurité dans les infrastructures essentielles, de l'identité numérique des acteurs et des contenus numériques, de favoriser l'avènement d'un monde numérique pour tous les Africains et de contribuer à l'intégration et la création d'un marché unique africain.

Siradji Sanda

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