Les Bureaux Exécutifs des Sections Pnds Tarayya de Belgique, de France et d’Allemagne se sont réunis en session extraordinaire le Samedi 28 Février 2015 à Paris, à l’effet d’examiner la situation sociopolitique dans notre pays. Il ressort la déclaration ci-après :
Dans son discours à la nation du 18 décembre 2014, le Présidents de la République, son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, pointait un certain nombre de maux dont souffre notre pays le Niger.
Parmi ceux-ci : l’assistanat, l’absence de culture de l’effort, le décalage entre nos comportements et ceux qui devraient être de mise dans le combat que nous livrons tous les jours contre la pauvreté.
A cela, nous pouvons ajouter celui de l’inconséquence politique notamment de la part d’une partie de l’opposition politique et de certains acteurs de la société civile.
En effet, alors que notre pays est attaqué de l’extérieur, en l’occurrence par l’organisation criminelle Boko Haram, à quoi assistons-nous ? à une rengaine quasi-récurrente de l’opposition qui y voit là une fois encore, l’occasion de dénigrer le gouvernement.
A en croire cette opposition, Son Excellence le Président de la République et son Gouvernement seraient responsables de l’ensemble des maux dont souffre le Niger.
Dur jugement pour un régime qui n’est en place que depuis bientôt quatre ans, et qui a succédé à cette opposition qui malgré les nombreuses années passées à la tête de ce pays, ne peut faire preuve d’un quelconque bilan positif.
Pendant que des pays voisins s’engageaient dans la voie de l’émergence, à quoi assistions nous en effet au Niger en matière de développement socio-économique ?
A vrai dire, à rien, en témoigne l’état dans lequel notre pays était à l’avènement des Autorités de la 7ème République.
A rien, en témoigne l’ensemble des efforts entrepris aujourd’hui dans tous les domaines.
L’heure du bilan n’a pas encore sonné mais d’ores et déjà, les résultats obtenus sont visibles et tangibles, notamment en matière d’infrastructures, dans les secteurs sociaux de base (santé, éducation…), et n’en déplaise aux détracteurs, du respect des droits et libertés fondamentales dont la liberté de la presse. Le dernier classement enregistré en la matière par notre pays est un motif d’encouragement.
Mais si l’on en croit cette opposition, c’est donc le Président de la République, Son Excellence Issoufou Mahamadou et son Gouvernement qui sont responsables du retard dans lequel est depuis plusieurs décennies notre pays.
C’est certainement aussi son Excellence Monsieur le Président de la République et son Gouvernement qui ont créé Boko Haram.
C’est, pourquoi pas, son Excellence Monsieur le Président de la République et son Gouvernement qui sont à la base de l’agression dont a été victime notre pays frère, le Mali.
Et pourquoi ne pas lui imputer également, tant que nous y sommes, la responsabilité des tremblements de terre, des inondations et autres catastrophes naturelles qui secouent la terre entière.
En réalité, le pari funeste de l’opposition politique au Niger n’est un mystère pour aucun de nos concitoyens. En effet, le complot cousu de fil blanc, ourdi en vue de mettre en cohabitation le chef de l’Etat et l’instrumentalisation puis l’exploitation irresponsable des récentes manifestations qu’elle voulait insurrectionnelles, ou encore l’appel du pied éhonté à nos forces de Défense et de Sécurité, un appel du déshonneur pour des « responsables » politiques feignant au demeurant de s’inscrire dans un cadre démocratique émergent et de référence dans notre pays, sont assez édifiants.
Notre opposition politique aura désespérément tenté par tous les moyens, au mieux de gêner l’oeuvre de construction nationale engagée par le Président de la République, au pire de torpiller le processus démocratique et sa consolidation dan notre pays.
Tous les observateurs de la scène politique, l’opinion nationale et internationale ont pu noter, au travers de la déclaration de l’ARDR du 20 Février 2015, la dernière en date, qu’une étape dans l’escalade verbale a été franchie ; les apôtres de l’apocalypse new look nous promettent, en défi de la seule exigence que commande désormais la situation sécuritaire de notre pays, rien moins qu’une bonne guerre civile, excusez du peu ! C’est là, toute la hauteur à laquelle se situent ceux qui prétendent pourtant incarner l’alternance dans notre pays !
Pour cela la stratégie est toute trouvée et le mot est désormais lâché : L’ARDR ne participera pas aux élections si la composition de la Cour Constitutionnelle reste en l’état !
A vrai dire, cela n’est pas une surprise pour les observateurs de la scène politique nigérienne.
Tout, en effet, concourrait à cette déclaration : les attaques subites contre la Cour Constitutionnelle dont le seul tort est d’avoir dit le Droit et rien que le Droit, les manifestations des 17 et 18 janvier 2015 qui comme nous l’avons compris par la suite n’avaient rien de spontanée, les déclarations multiples des leaders de l’opposition, etc…
Tout cela est donc prétexte. L’ARDR n’a tout simplement pas envie d’aller aux élections. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne se sent pas en mesure de l’emporter.
Il eût fallu pour cela qu’elle sorte du schéma classique d’opposition stérile axée sur la dénonciation d’une prétendue dictature, rengaine récurrente qui tend à ne plus devenir audible.
Il eût été nécessaire pour cela qu’elle ait un programme véritable à proposer au peuple nigérien.
Qu’a-t-elle en effet en toile de fond à proposer aux nigériens en dehors d’une répartition des portefeuilles, conséquence d’alliances contre nature et simplement destinée encore une fois à servir « la soupe » à ses membres ?
Dans les semaines et mois à venir, franchissant un pas, il sera sans aucun doute question pour l’ARDR que ces élections ne se tiennent pas ! Donnons du temps au temps et nous verrons malheureusement ce scenario vouloir se mettre en place.
Devons nous l’accepter pour autant ?
Certainement pas.
L’accepter, c’est cautionner un déni de démocratie.
L’accepter, c’est dire oui à la remise en cause des acquis républicains obtenus au péril de nos vies.
L’accepter c’est, enfin, ouvrir la porte à la remise en cause de toute élection à venir et de tout élan démocratique dans notre pays.
Le Niger fait partie des pays les plus pauvres de la planète. Le dire n’est une découverte pour aucun d’entre nous. Nous devons donc tous, parce que nous sommes dans cette situation de fragilité, faire preuve de dépassement et mettre l’intérêt du pays en avant.
Il ne peut être reproché au Président de la République l’ensemble des actes et actions qu’il pose chaque jour. La construction de routes, la volonté de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, l’embellissement de la capitale et des chefs lieux de Régions, la place du Niger sur la scène internationale...
Le temps, grâce à Dieu, joue pour lui, qui est dans une logique de construction.
Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou propose de remettre en jeu son mandat sur la base d’un bilan et de résultats. N’est-ce pas là le principe le plus noble de la démocratie et un respect réel voué aux électeurs ?
L’ARDR l’a sans doute compris.
Tout est donc fait pour que ces projets lancés ne puissent pas aboutir.
Tout est fait pour qu’une situation d’instabilité s’installe, quitte à mettre en danger le pays. Pour quelques intérêts personnels, le Niger serait encore une fois fragilisé et pénalisé.
Les Sections en Europe lancent un appel à la raison et au patriotisme et réaffirment leur plus ferme opposition à tout ce qui tend à fragiliser notre pays, le Niger.
Il n’est pas attendu de l’opposition qu’elle félicite le gouvernement pour les résultats déjà obtenus.
Il n’est pas attendu d’elle qu’elle participe à un quelconque effort dans la réalisation des grands chantiers initiés par son Excellence Monsieur le Président de la République.
Néanmoins et, a minima, l’on peut attendre d’elle qu’elle sache dépasser le débat purement politicien et se hisser au niveau de l’enjeu et de l’évènement.
Dans toutes les nations agressées, les exemples récents en témoignent, les hommes politiques ont su taire leurs querelles habituelles et somme toute de bonne guerre, pour s’élever comme un seul homme et dire non.
Non à l’agresseur. Non à l’affaiblissement du pays. Non aux menaces sur les libertés.
Tel est le comportement attendu d’hommes qui se prétendent entrer par la grande porte dans l’Histoire. Mais c’est peut-être trop demander à notre opposition.
Ce ne sera donc pas le lieu ici de sombrer dans la polémique au moment où la Nation affronte de manière courageuse et déterminée le péril Boko Haram.
C’est plutôt le lieu de remercier ces millions de citoyens et citoyennes qui n’ont cessé d’exprimer leur solidarité et leurs encouragements en ce moment particulier.
Les Sections d’Europe rendent hommage aux Députés nationaux, aux Autorités civiles et militaires, aux Centrales syndicales et syndicats non affiliés, à l’Union des Scolaires Nigériens, au Conseil National de la Jeunesse, aux Organisations féminines, aux Partis Politiques, aux Organisations de la Société Civile, aux Organisations Religieuses, à la Maison de la Presse, aux Organisations culturelles et artistiques, au Secteur Privé qui ont apporté de manière spontanée et immédiate leur soutien à son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou et à son Gouvernement pour leur détermination dans la lutte engagée contre Boko Haram.
C’est également le lieu de louer le courage de nos forces de défense et de sécurité qui défendent corps et âmes notre pays. Notre armée démontre par là-même, son attachement aux valeurs fondamentales de la République.
Les Sections d’Europe réaffirment leur soutien à son Excellence Mahamadou Issoufou, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef des Armées, à son Gouvernement et à l’ensemble des forces vives pour la défense de notre pays et la préservation de son intégrité territoriale.
Vive la MRN
Vive la République
Vive le Niger.
Fait à Paris le 28 Février 2015
Les Sections en Europe:
Pour la Section de Belgique Pour la Section de France Pour la Section d’Allemagne