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Les "comptes et mécomptes" de la Renaissance, selon Mohamed Bazoum
Publié le jeudi 5 mars 2015   |  Actu Niger


Le
© Autre presse par dr
Le ministre d`Etat nigérien en charge des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum


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Dans une interview qui n'a d'autre gain que l'excitation à se répandre, sans mesure, dans les médias, Mohamed Bazoum, notre ancien ministre des Affaires étrangères et patron (formel) du PNDS, nommé (plutôt dégradé!) Ministre d'Etat à la Présidence, a donné les menu détails des dossiers sulfureux de Niamey.

Aussi superflue qu'elle puisse paraître, cette interview vaut pourtant son "pesant rose", tellement on en a su de manière précise sur certains comptes et mécomptes du régime à l'endroit de ses opposants, amis et....mêmes complices. D'abord l'affaire "Hama Amadou", du nom de cet ex-président du parlement, contraint à la fuite, puis déchu de son poste, pour un présumé trafic de bébés importés du Nigéria.

Le Numéro 1 du PNDS explique en des mots très clairs que le "gros" dossier sur ce trafic présumé a du subir une cure politicienne, s'instrumentalisant pour abattre donc un nouvel opposant auquel il ne fallait surtout pas "faire quartier". Une bonne "pièce à conviction" pour le gratin d'avocats de l'ex-Président d'Assemblée et un "précieux" détail sûrement pour les édiles dont un saisi, s'est débiné, justifiant au moyen du droit, son "incompétence" dans ce dossier.

Bazoum concède même une maladresse lorsqu'il affirme " nous avons fait appel", s'appropriant ainsi la paternité d'une accusation, émanant jusque-là du Parquet lequel, au nom du droit, est là, en principe, pour... défendre les intérêts de la société et non ceux du Gouvernement. Dans la même bourde, Bazoum triche un peu en affirmant que Hama Amadou n'a recueilli que ''17% au premier tour de l'élection présidentielle de 2011". Ce qui n'est pas juste puisque le "faiseur de président" en avait recueilli officiellement 19,8%.

Concernant le Burkina, nul doute que les sobriétés ambiguës de l'ex-Chef de la diplomatie en disent long sur ce qu'il s'est passé entre Kosyam et la Villa verte, tellement Bazoum trottait à ce sujet entre la carotte et le bâton, l'ami Blaise et ses amis devenus ennemis.

Et certainement que le "beau" Blaise en lisant cette interview depuis son exil Abidjanais se ferait une leçon de ce proverbe français qui dit " mieux vaut des ennemis francs, que des amis trop complaisants".

Sur Boko Haram, notre plénipotentiaire semble avoir une certaine "sympathie" envers Al Qaïda en comparaison à la nébuleuse de Shekau, puisqu'il dit que la première "n'a jamais posé de bombe dans un marché pour tuer indistinctement (....)". C'est quand même froid. Bon, l'ancien étudiant en philosophie, qui a certainement lu et compris Benjamin Constant et (évidemment) désavoué Emmanuel Kant, en a parlé ainsi. Lisez " le Droit de mentir", vous vous en ferez votre propre "sophisme".

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