Il vous souviendra que depuis l’année 2013, la Société des Mines du LIPTAKO connait des crises multiples et multiformes liées à la mauvaise foi de la SEMAFO suite à ses déboires avec l’Etat du Niger.
Malgré les forts rendements de production obtenus en 2012, la société SEMAFO a décidé son retrait, occasionnant la mise en chômage de plus de 600 travailleurs, créant ainsi la désolation dans les familles et dans la région toute entière.
S’il est vrai que la reprise de la société par l’Etat du Niger à travers la SOPAMIN a été saluée ; il n’en demeure pas moins que cette nationalisation n’a pas été accompagnée d’investissement conséquent et a donné lieu à des manœuvres spéculatives malgré les efforts surhumains fournis par le personnel, effort ayant permis en 2014 à la société en un temps record de produire le 1er lingot d’or à 100 % nigériens.
Malheureusement, cet espoir est aujourd’hui brisé !
Brisé par l’interventionnisme politique !
Brisé par l’amateurisme des sous-traitants.
En effet, comment comprendre qu’une mine utilisant au moins cinq pelles pour l’extraction du minerai se retrouve aujourd’hui avec une seule pelle qui ne peut guère donner le 10ème du résultat escompté.
Comment comprendre qu’une usine qui, à la date d’aujourd’hui ne dispose même pas de pièces à coller.
Il est à noter qu’à la date d’aujourd’hui, tout le matériel de la SML est vétuste. Pour y remédier, l’Etat du Niger se doit impérativement et obligatoirement de consentir des gros investissements, à défaut de céder la société au repreneur qui s’est manifesté.
La signature d’une convention « gagnant-gagnant » avec le nouveau repreneur permettra sans nul doute la reprise effective de la production ; ce qui tout naturellement sécurisera l’emploi des travailleurs nigériens et renflouera les caisses de l’Etat tout en rendant vivante l’économie de la région.
Aussi, en ce qui concerne l’audit de la SML, nous travailleurs de ladite société, ne s’y opposons pas tant que cela résulte de la volonté des autorités nigériennes, si cela contribuera à l’effectivité d’une grande transparence dans la gestion de cette société sans retarder le processus actuel de sa privatisation.
C’est au regard de tous ce qui précède que nous, représentants du personnel de la SML, lançons un appel pressant à l’Etat pour permettre rapidement au nouvel repreneur d’injecter les moyens nécessaires pour les activités de cette société.
Il est à noter que le repreneur doit avoir un vrai cahier de charge pour rendre la société beaucoup plus moderne et beaucoup plus rentable.
Cet appel, nous le lançons à l’Etat au nom de sa fonction régalienne de fournir à tous les nigériens un emploi.
