NIAMEY, Les travaux de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2015 de l’Assemblée Nationale du Niger, dite session des lois, se sont ouverts ce jeudi 5 mars 2015 à l’hémicycle de l’Institution, sis Place de la Concertation de Niamey.
C’est le président de l’Assemblée Nationale, Amadou Salifou, qui a procédé à l’ouverture des travaux de cette session de 90 jours, en présence des présidents des parlements de plusieurs pays africains, du premier ministre Brigi Rafini, des présidents d’autres Institutions républicaines, des membres du gouvernement nigérien, ceux du corps diplomatique et de plusieurs autres invités.
Cette session intervient juste une semaine après la tenue de la 2ème session extraordinaire ayant permis aux députés de voter la loi portant prorogation de l’état d’urgence dans la Région de Diffa, en proie aux attaques du groupe terroriste Boko Haram. Le Parlement nigérien avait déjà, le 9 février dernier, autorisé le président de la République à envoyer des troupes sur le terrain d’opérations, au Nigeria notamment.
Cette session, la toute dernière de la 1ère Législature de la 7ème République, outre l’examen et l’adoption des projets et propositions de loi dont elle est saisie, en plus de la ratification de toutes les ordonnances prises par le gouvernement pendant l’intersession, sera également consacrée au renouvellement du bureau de l’Institution parlementaire.
C’est dire que, et selon le président de l’Assemblée Nationale, cette session « est hautement importante » et exige de la part des députés « abnégation et assiduité ». Ils ont le devoir, a dit Amadou Salifou, « de mettre en avant les intérêts de la Nation au détriment de toutes autres considérations ».
A l’endroit de ses hôtes des parlements africains, dont notamment le président de la Chambre des représentants du Royaume du Maroc, M. Rachid Talbi Alami, le président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, M. Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée Nationale du Tchad, M. Haroun Kabadi, les vice-présidents des Assemblées Nationales du Mali et de la Guinée, respectivement Messieurs Salim Bah et Amadou Thiam, le président de l’Assemblée Nationale du Niger, après avoir salué leur présence qui « illustre éloquemment la vivacité de la diplomatie » entre le Niger et leurs pays respectifs, a demandé de « rénover l’action parlementaire et d’œuvrer vers une coopération parlementaire en matière de législation, qui favoriserait l’harmonisation des lois à travers le continent, à l’image de ce que font l’UEMOA et la CEDEAO.
Traitant de l’actualité sécuritaire dans le bassin du Lac Tchad, Amadou Salifou a d’abord fait remarquer que « le phénomène de la secte Boko Haram qui, initialement concernait seulement le Nigeria, est devenu à ce jour un véritable problème sous régional, voire même mondial ». Aussi, pour garantir la victoire, il a suggéré que « nos parlements nationaux et même régionaux se doivent de prendre leur responsabilité et donner aux gouvernements les moyens qui relèvent de leur compétence ».
Les présidents des parlements invités se sont succédé à la tribune de l’Assemblée Nationale du Niger pour louer les relations d’amitié et de coopération qui les unissent avec le Niger mais aussi et surtout pour apporter leur soutien au Niger et à la Force Mixte Multinationale de la CBLT dans la lutte contre les terroristes de Boko Haram.