Le géant français du nucléaire, Areva avait véhément contesté l’accusation portée contre elle par le président de l'Observatoire du nucléaire, Stéphane Lhomme et avait poursuivi celui-ci devant les tribunaux.
Il vient d’être débouté par la Cour d’Appel qui donne raison à l’accusateur dans l’affaire dite du "Don d'Areva". La société qui exploite plusieurs gisements d’uranium au Niger avait été accusée d’avoir financé en 2012 ,l'achat de l'avion présidentiel pour 23 milliards de francs CFA.
L'offre du géant français du nucléaire était intervenue au moment où il était en discussion avec les autorités de Niamey pour le renouvellement des contrats de mines d'uranium du Niger. Ali Idrissa coordonnateur du réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire "Publiez ce que vous payez" avait dénoncé cette tentative de corruption en 2013. Le 11 décembre 2012, dans un communiqué, l'association a dénoncé une contribution qu'Areva aurait accordée au Niger au titre de son budget national. Une contribution d'environ 26 millions d'euros, dont 15 millions auraient été directement affectés à l'acquisition d'un avion pour le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
L’Observatoire du nucléaire s’était alors saisi du dossier et avait dénoncé une ‘’manoeuvre de corruption’’. Une accusation que contestait Areva qui a initié des poursuites contre Stéphane Lhomme. Ce dernier a été condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 1.000 euros avec sursis.
Une décision que vient de remettre en cause, la Cour d’Appel de Paris.