Bientôt trois mois que notre frère et ami, le camarade Nouhou Mahamadou Arzika, homme engagé sur tous les fronts et Ambassadeur de bonne volonté n’est pas apparu publiquement, pour cause de maladie. En effet, après avoir passé plusieurs semaines au CHU de Niamey, il a été évacué au Maroc et admis à l’Hôpital International Check Zaïd de Rabat pour recevoir des soins intensifs.
Depuis son retour au Niger, il est convalescent à son domicile situé au quartier Saga à Niamey où tous les jours, amis, parents et connaissances défilent à son chevet pour lui souhaiter un bon rétablissement. Aujourd’hui, son état est de nouveau stable et très encourageant. Il va mieux et nous espérons l’accueillir dans l’arène les prochains jours inchallah. A l’occasion de la visite que je lui ai rendue hier nuit, samedi 7 mars 2015, je l’ai trouvé avec le sourire aux lèvres. J’étais donc content pour lui et pour toute sa famille. Coïncidence remarquable, le Président Nouhou, malade pour la première fois m’a chargé de transmettre son message à l’endroit de toutes et tous ceux qui pensent à lui et qui ne cessent de demander à propos de sa santé.
ArzikaetKadi22C’est un important et pathétique message que je vous invite à découvrir dans cet article. Mais avant, pour avoir partagé des moments privilégiés avec lui, je me fais l’agréable devoir de vous faire remarquer que du point de vue historique, quoi qu’on dise, avec le Camarade Nouhou Mahamadou Arzika, nous avons fait quelque chose de prodigieux et unique dans notre cher pays, le Niger. Le travail qu’on a pu réaliser ensemble a véritablement contribué à rendre possible le déclic d’une prise de conscience collective. Mieux, pour parvenir à créer cette prise de conscience citoyenne, nous avons fait avec peu de moyens des manifestations de rues pour dire notre mécontentement aux politiques antisociales que préconisaient nos dirigeants.
A toutes les occasions, nous avons interpellé nos dirigeants en équipe soudée en tant qu’acteurs et interlocuteurs incontournables des pouvoirs publics à travers nos nombreuses contributions à la consolidation de l’unité nationale, à la stabilité de nos institutions et à la renaissance de notre économie. Au niveau des citoyens, cela a été justement le détonateur de plusieurs évènements. Pourtant, c’est par de simples actions d’acteurs de la société civile ayant pour vocation d’inverser la tendance des attitudes de nos Autorités à tous les niveaux que nous avons réussi à faire changer certains comportements nuisibles et improductifs.
Notre action bénévole, bien réfléchie, sans aucune ambiguïté, pas faite au hasard et jamais spontanée comme pensent certains néophytes, a concouru à apporter un changement mémorable dans le quotidien des Nigériens. Dix ans après, on commence à voir des résultats notables d’un travail d’accompagnement bien réussi. Ce combat pour la légalité parfois violemment réprimé par la Police Nationale n’a jamais été apprécié par les Autorités. Forts heureusement que nos méthodes pacifiques sont citées en exemple dans les pays voisins et par nos partenaires. C’est pourquoi, lors de nos arrestations à la Police, elle nous interroge longuement sur les objectifs des grandes mobilisations que nous organisons pour l’émancipation de tous.
Grâce à ce noble combat qui a démontré notre potentiel national, les Nigériens ont compris qu’ils ont des droits et qu’ils peuvent dès lors se féliciter des actions qui ont été menées pour être là où nous sommes aujourd’hui. Notre stratégie consiste toujours à éviter les pièges de ceux qui pensent qu’ils sont nos adversaires alors qu’il n’en est rien, juste parce qu’ils veulent jalousement garder certains avantages illégaux et de ce fait n’entendent pas s’en démarquer. C’est naturellement que notre rôle d’accompagner les paisibles populations nous a été assigné dans le respect mutuel.
Comme on a pu le constater, il s’agissait d’un partage de rôles bien réparti puisque nous étions trois : M. Nouhou Mahamadou Arazika, M. Marou Amadou et M. Moustapha Kadi Oumani. Notre combat mené avec courage et détermination était simplement orienté sur les mains basses de nos Honorables Députés Nationaux et autres hauts responsables de l’État sur les maigres ressources du pays. D’ailleurs, il nous arrivait de retourner les problèmes dans tous les sens afin de voir la lumière au bout du tunnel. Chacun de nous, quel que soit les difficultés qu’il rencontrait a su jouer son bon rôle de conviction.
Mais avec l’arrivée du Président Français, M. Nicolas Sarkozy, annonciateur du Tazartché, officiellement, cette théorie nous a mis chacun dans la position où il pense être plus utile à son pays. Aujourd’hui, nous savons clairement que le Gouvernement actuel enregistre d’immenses retombées de cette lutte commune. Le moment est donc arrivé que chacun reconnaisse honnêtement la justesse de notre combat qui a permis de revisiter l’ensemble des politiques publiques impopulaires et antisociales. A ce titre, en toute modestie gardée nous avons mené un combat difficile pour que le Niger prétende véritablement à un développement harmonieux et que chacun accepte le débat public.
Aujourd’hui, comme hier nous gardons l’espoir pour un Niger agréablement en marche car nous avons la ferme impression que la relève sera bien assurée par nos jeunes frères. S’agissant du point d’orgue de ma visite chez le Président Nouhou Mahamadou Arzika, le message qu’il a bien voulu me délivrer comporte des mots qui font chauds au cœur. A cette occasion, il a touché du doigt les maux qui minent notre édifice social et qui freinent notre développement socioéconomique. Sans détours et comme dans ses habitudes, il a dénoncé en règle les tares qui caractérisent la gestion de notre pays au triple plan sécuritaire, institutionnel et politique. Fidèle aux principes de justice et de liberté, il déclarait :
«Tout d’abord, je remercie l’omnipotent, le miséricordieux qui m’a permis de retrouver lentement ma santé, assez fragilisée à un certain moment. Dieu le Tout Puissant m’a permis dans son infinité bonté d’adresser le présent message à mes compatriotes. Maintenant, je me sens beaucoup mieux. J’adresse mes sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin m’ont témoigné de leur sympathie et de leur compassion durant toute cette période d’épreuve. Dans les prochains jours, grâce à la volonté Dieu, je serai ravi d’être parmi vous en reprenant mes activités surtout que nous sommes à la veille du dixième anniversaire de la journée historique du citoyen Nigérien, le 15 mars prochain.
C’est justement avec beaucoup de peines que j’ai vécu ces moments difficiles et d’absence du terrain compte tenu des multiples évènements douloureux que notre pays a connu notamment les tristes évènements des 16, 17 et 18 janvier 2015 à Zinder, Niamey, Agadez, Gouré , etc… et les évènements du 6 février à Bosso et Diffa. Aussi, j’ai mal vécu mon absence physique sur le terrain, le 17 février 2015 à l’occasion de la marche Républicaine qui pour moi était une véritable occasion d’expression de notre peuple qui a fortement affirmé son rejet contre toute forme de terrorisme, particulièrement celui de Boko Haram qui a endeuillé et continue encore à semer la psychose et la peur chez bon nombre des citoyens innocents.
Il nous appartient maintenant de prendre très au sérieux ce phénomène qui a endeuillé tant de familles et détruit l’avenir de beaucoup de jeunes. Les opportunités ne manquent pas au Niger. Il appartient aux Gouvernants de proposer des solutions alternatives. Aujourd’hui, j’ai sur le cœur la culture de la paix et la quiétude dans notre cher pays. C’est pourquoi, à l’endroit des jeunes et vieux, je lance un appel citoyen et patriotique pour une véritable prise de conscience de notre responsabilité historique dans la construction et l’édification de notre nation que nous voulons unie, forte, solidaire et fraternelle.
Je lance identiquement un appel patriotique à l’ensemble des acteurs politiques et sociaux pour qu’ils privilégient l’intérêt général et l’intérêt national dans leur approche de toutes les questions de l’heure. J’en appelle également à la cohésion nationale et souhaite vivement que les Forces de Défense et de Sécurité poursuivent leur noble mission jusqu’à la victoire finale. Plus encore, j’invite tous les Nigériens à se mettre véritablement ensemble, d’éviter les règlements de compte politique et de placer le Niger qui est la cible des attaques terroristes de Boko Haram devant toutes leurs priorités. C’est à mon avis, la voie royale du salut pour notre peuple et notre nation que personne ne viendrait construire à notre place.
Je suis convaincu que si les Nigériens sont unis, ils seront plus forts et avanceront ensemble. Ma vision est que nous partons plus loin dans la construction de notre destin commun. Mieux qu’hier, la sagesse doit gouverner nos dirigeants ».