Niamey- Il n’y a "pas d’autre choix" pour les rebelles du nord du Mali que de signer l’accord de paix d’Alger, a estimé le chef de la mission de l’Onu au Mali (Minusma) Mongi Hamdi, dans des propos diffusés lundi par la télévision publique nigérienne.
"Il n’y a pas d’autre choix, d’autre option que de s’inscrire dans la logique de paix, dans la logique de cet accord", a déclaré le chef de la Minusma, après avoir rencontré le président nigérien Mahamadou Issoufou dimanche à Niamey.
"Nous pensons, comme le président l’a dit, que l’accord, même s’il n’est pas parfait, présente une base solide sur laquelle les Maliens et les Maliennes pourront éventuellement bâtir une paix durable", a poursuivi M. Hamdi.
Les négociations de paix sur le Mali engagées en juillet à Alger se sont soldées le 1er mars par un accord inachevé, paraphé par le gouvernement malien, mais non par les rebelles du nord qui ont réclamé un "délai raisonnable" pour consulter leur base.
Le gouvernement malien a pressé lundi les insurgés de parapher cet accord, sous peine d’être soupçonnés d’implication dans les dernières attaques meurtrières dans le pays ce week-end.
"Tant qu’une partie de nos frères n’adhéreront pas à l’accord, tout ce qui se passera pourra être interprété. Certains diront que ce sont eux", a déclaré le porte-parole du gouvernement malien Choguel Maïga.
Un attentat a fait cinq morts à Bamako samedi. Des tirs de roquettes contre l’ONU à Kidal (nord-est) le lendemain ont tué un Casque bleu et deux enfants.
Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui en ont été partiellement chassés par l’opération militaire "Serval", lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l’opération "Barkhane", dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.