Les localités nigérianes de Damasak et de Malafatori, proches de la frontière nigérienne, sous contrôle depuis plusieurs mois du groupe terroriste Boko Haram, ont été reprises dimanche par les armées nigériennes et tchadiennes suite à une vaste offensive, apprend-on lundi à Niamey (média).
Selon la radio privée nigérienne Anfani qui a donné l' information dans son édition de lundi midi, la prise de ces deux bastions de Boko Haram, s'est soldée par plusieurs morts dans les rangs des islamistes alors que d'autres terroristes ont pris la fuite devant la puissance de feu des armées nigériennes et tchadiennes.
On dénombre, au cours de cette première journée de l'offensive contre Boko Haram, 29 militaires blessés dont 6 Nigériens et 23 Tchadiens qui sont admis à l'hôpital régional de Diffa. "Selon les sources hospitalières, leurs vies ne sont pas en danger", a précisé le correspondant de la radio Anfani dans la région.
Par ailleurs, plusieurs complices de la secte islamiste ont été arrêtés dans des localités nigériennes comme Nguigmi et Bosso, frontalières du Nigéria.
En rappel, les forces armées nigériennes et tchadiennes ont lancé très tôt dimanche matin une vaste offensive aérienne et terrestre contre le groupe terroriste Boko Haram au Nigéria à partir de Diffa et Bosso (sud-est du Niger), frontalières du Nigéria.
De source sécuritaire, ce sont plusieurs milliers de soldats, des centaines d'engins de guerre, des automitrailleuses et des chars qui sont engagés dans cette offensive.
Depuis plus d'un mois, un contingent tchadien de plus de 2 000 militaires est déployé auprès des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes, au sein d'un Etat-major mixte, dans la région de Diffa, pour combattre le groupe terroriste Boko Haram qui menace d' occuper les villages nigériens et tchadiens le long du Lac Tchad.
Les localités nigériennes de Bosso et de Diffa ont subi des attaques à répétition de Boko Haram à partir de ses positions nigérianes, depuis le 6 février, rappelle-t-on. Les armées nigériennes et tchadiennes ont pu contenir ces attaques et même mettre en déroute les assaillants en leur infligeant de très lourdes pertes. Grâce aux efforts conjugués des deux armées, la situation est relativement calme.
Mais face à la persistance des attaques du fléau Boko Haram et par la faveur de la loi adoptée par le parlement nigérien le 9 février dernier autorisant l'envoi éventuel de l'armée nigérienne aux cotés des forces des autres pays voisins au Nigeria pour combattre ce mal, les FDS nigériennes ont lancé, conjointement avec leurs frères tchadiens, cette offensive d'envergure.
En visite le 22 février dernier à Diffa, le président nigérien Mahamadou Issoufou s'est dit convaincu de la victoire du Niger dans cette guerre. "Boko Haram n'a pas d'avenir", a-t-il fait remarquer.