Le grand baobab reprend ses couleurs vives. En effet l’ancien Président Tandja va reprendre parole après plusieurs années de silence. Il animera dans les prochains jours une grandiose conférence de presse pour clarifier sa position dans la marche politique de notre pays notamment les élections 2016. C’est l’information qui a circulé ce matin dans les réseaux sociaux.
D’aucuns se posent la question de savoir là ou va se pencher le choix du Vieux ; Va-t-il conforter Seini Oumarou, comme il l’avait fait lors du Congrès de ce dernier en dépêchant une importante délégation conduite par une de ses épouses pour soutenir le camp légaliste ou bien va –t-il donner sa bénédiction à la dissidence conduite par Albadé Abouba. Quoi qu’on susurre les prochains jours nous édifieront davantage.
Mais en attendant, l’atmosphère politique de notre pays est délétère. L’animosité a atteint un tel degré qu’il sera difficile aux deux protagonistes de l’ARN et de la MRN de se réconcilier. Tous les ingrédients d’une explosion politique sont réunis. L’injure, les insultes, les calomnies et le jet de discrédit ont fait place à la confrontation des idées. Tout sépare les deux protagonistes, il n’ya plus aucun sujet de consensus. Ce sont des coups bas quotidiens.
S’il est à déplorer une certaine impatience de l’opposition, et un certain langage de caniveau, il est aussi à condamner l’attitude va t’en guerre du pouvoir en place.
Tout est fait pour préparer un passage en force du Président Issoufou en 2016. Les triturations des textes, les nominations des parents amis et connaissances, le détournement à grande échelle des deniers publics et le concassage des partis politiques de l’opposition relèvent d’une stratégie de triche qui ne dit pas son nom.
A quoi bon détruire des partis politiques de l’opposition à coups de milliards de FCFA et dire comme le fait sans honte le ministre Bazoum que les élections seront libres, démocratiques, honnêtes et transparentes ?
Dans ce climat pourri, que peut faire la parole d’un sage comme Tandja ?
Le Président de la République garant de l’unité nationale et de la quiétude sociale, doit sortir de sa torpeur et taper sur la table pour ramener les uns et les autres à la raison. Autrement, la messe risque d’être dite.
