Les affrontements à Diffa entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger et Boko Haram ont fait, à la date du 8 mars, 513 morts chez les partisans du mouvement islamistes et 24 tués du côté des soldats nigériens, a annoncé mardi à Niamey Adili Toro.
Selon le porte-parole de la police nationale qui donnait un point de presse, 292 morts du côté de Boko Haram ont été enterrés à Bosso, là où les forces de l’ordre ont en plus des décès, enregistrés 38 blessés. Il a eu également un civil tué.
Pendant la période d’état d’urgence, poursuit Adili Toro, des opérations de ratissage et de bouclage ont concerné certains quartiers de la ville de Diffa, de Mainé Soroa et ont permis de mettre la main sur 347 individus suspectés d’être proches de la secte.
132 ont été déférés et actuellement, 216 autres sont en garde à vue dans les locaux de la cellule anti terroriste à Niamey, a dit le porte-parole de la police, ajoutant que l’état d’urgence instauré à Diffa a permis la réduction des risques d’attaque de Boko Haram du fait de l’interdiction totale de circulation des véhicules de 20 heures à 6 heures du matin.
Les attaques ont également étaient amoindries par l’interdiction de circulation des motos sur toute l’étendue de la région, l’interdiction du transport de poivron et de poisson fumé vers le Nigeria, et l’interdiction de vente en détail et du transport de carburant.
En dehors de ces mesures prises, les populations ont volontairement abandonné certaines pratiques telles que la circulation en ville au-delà de 21 heures et le port du voile intégrale pour les femmes depuis l’attentat kamikaze du 9 février 2015.
Ainsi a conclu Adili Toro, ces mesures ont permis la réduction des risques d’infiltration et d’introduction des armes et ont redonné de l’espoir aux populations qui ont commencé à regagner leur foyers et à s’adonner à leurs occupations habituelles.
