NEW YORK (Nations Unies), L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se réjouit des résultats prometteurs du programme "Achat d’aliments locaux de l’Afrique aux Africains PAA-Africa", mis en œuvre par l’Ethiopie, le Malawi, le Mozambique, le Niger et le Sénégal depuis plus de deux ans, a déclaré l’ONU dans un communiqué rendu public mercredi.
Ce programme, sous la supervision technique et l’expertise de la FAO et du Programme alimentaire mondial (PAM), démontre que l’achat par les pouvoirs publics de la production des petites exploitations agricoles familiales (figurant souvent parmi les catégories les plus marginalisées) contribue aux efforts déployés par les pays en développement pour lutter contre la pauvreté rurale, indique le communiqué.
"Les achats publics d’aliments auprès des producteurs locaux ajoutent de la valeur aux marchés locaux en intégrant les petits agriculteurs familiaux et en canalisant la demande, notamment des cantines scolaires, pour leurs produits; ils contribuent à la sécurité et à la diversification alimentaires", a expliqué Florence Tartanac, experte à la Division des infrastructures rurales et des agro-industries de la FAO, citée par le communiqué.
Selon ce texte, la FAO fournit aux gouvernements une assistance technique en matière de politiques et de planification, tandis que ses experts travaillent aux côtés des agriculteurs familiaux pour les aider à obtenir des gains durables de la productivité agricole et à améliorer leurs techniques de récolte et post-récolte, notamment grâce à la construction de silos.
A titre d’exemple, au Niger, le gouvernement a décidé de cibler les agriculteurs familiaux pour reconstituer la réserve nationale de céréales. A cet effet, il a fixé à 10% le quota des achats locaux auprès des organisations de petits agriculteurs.
Selon l’ONU, les quelques 5500 petites exploitations agricoles familiales qui ont participé au programme PAA-Africa ont réussi à accroître leur productivité de 115%. Cela est dû en grande partie à un meilleur accès aux intrants agricoles, notamment les semences et les engrais, et à l’utilisation de nouvelles techniques agricoles acquises lors des sessions de formation du programme.
Toujours selon l’ONU, au cours des deux premières années du programme, les quelques 1000 tonnes de produits alimentaires achetées localement par les pouvoirs publics ont permis de préparer régulièrement des repas scolaires pour environ 128.000 élèves dans 420 établissements scolaires.