La justice a prononcé, ce vendredi dans la soirée, un non lieu dans l’affaire dite Ladan Tchiana. A la suite de la plainte déposée par l’agent de police Maimouna Oubandawaki qui accusait le ministre d’Etat en charge des mines et du développement industriel Oumarou Hamidou Tchiana de l’avoir violentée pendant l’exercice de ses fonctions le 8 mars dernier, le procureur a convoqué les deux parties au tribunal de Niamey.
En présence de la plaignante ainsi que de l’avocat du ministre et après audition des témoins et lecture du rapport des gendarmes présents lors de la scène, le juge a décidé de prononcer un non lieu dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre à Niamey sur requête du procureur et en l’absence de charges suffisantes.
A la suite de cette décision, le ministre Ladan Tchiana qui se trouve donc innocenté par la justice, a décidé de retirer la plainte qu’il a déposé contre l’agent de police pour « diffamation ». Selon un de ses proches, il s’agit pour Omar Hamidou Tchiana, d’éviter les conséquences que cette plainte pourrait engendrer sur la carrière de la policière.
Ainsi, donc, le dossier est clos sur le plan judiciaire. Il reste maintenant à analyser les répercussions politiques de cette affaire où se mêle, entre autre, « fait divers », « tentative de récupération politique » et même « tentative de manipulation ». Bref, tous les ingrédients d’un feuilleton politico-judiciaire dont l’opinion nigérienne est si friande et que les hommes politiques savent bien en offrir ces derniers temps.
L’affaire est close mais les zones d’incertitudes subsistent toujours sur ce qui s’est réellement passé le dimanche dernier près du rond point Kennedy. Il va sans dire que dans cette affaire, c’est le ministre Tchiana qui s’en sort relativement renforcé après avoir été livré à la vindicte populaire en dépit des démentis apportés par son avocat.