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Elections générales 2016: le Guri système dans l’impasse !
Publié le vendredi 20 mars 2015   |  NigerDiaspora


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© Autre presse par dr
Le ministre d`Etat nigérien en charge des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum


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Les guristes ont une obsession : un second mandat à tout prix, quitte à bafouer toute culture démocratique. Seulement, leur élan destructeur se brisera net contre la muraille de la communauté internationale. De la légalité ou de l’impasse que choisira le président Issoufou ?

L’apogée des leurres

Les quatre années de présidence d’Issoufou Mahamadou, ont été pour la majorité des nigériens une attristante succession de désillusions. La renaissance promise par le Guri n’est qu’une grotesque montagne de leurres. Le peuple a été berné avec des pompeuses annonces de projets et autres réalisations qui n’ont jamais vu le jour. Et, c’est sur la base de ce ‘’bilan’’ trompeur que le président Issoufou espère obtenir un deuxième mandat. En leur for intérieur, les guristes le savent, ils n’ont pas un atome de chance de revenir aux affaires de l’Etat. Mais ces aventuriers politiques comptent bien forcer le destin par le biais de subterfuges et autres trompe-l’oeil. Après le démantèlement des partis politiques de l’opposition, le Guri s’adonne ces temps-ci à un enfumage à grande échelle. En effet, le clan de Zaki renoue avec les risibles mises en scène des ‘’défections’’ au profit des idées de la renaissance. A quoi riment toutes ces gesticulations ? A rien, car la communauté internationale reste ferme, elle exige la régularité à tous les niveaux du jeu démocratique. Pas moins que cela.

Le Guri dos au mur

Les guristes ont beau ruser, manoeuvrer, tricher, ils se buteront à une vérité immuable : la fraude électorale est désormais proscrite au Niger. Et la communauté internationale est la garante de cette légalité. C’est cette communauté qui dicte les règles du jeu, et là-dessus elle est intraitable. Il ne saurait y avoir des élections crédibles au Niger sans la participation effective de l’opposition dans son ensemble. Autrement, pas un copeck ne sera versé par les partenaires internationaux pour organiser les élections. Le président Issoufou Mahamadou n’a pas le monopole du choix de ses adversaires en 2016, qu’il se détrompe. Zaki doit affronter à armes égales tous les leaders qui désirent se présenter à cette échéance. En récusant la Cour constitutionnelle, l’opposition pointe du doigt la machination des roses visant un passage en force d’Issoufou en 2016. C’est d’ailleurs de bonne guerre si l’ARDR dénie toute légitimité à cette Cour visiblement acquise à la cause de Zaki.

En effet, on se rappelle qu’en 1998, le même Issoufou Mahamadou avait récusé la chambre constitutionnelle de la Cour suprême, et cette requête avait été prise en compte par le régime du général Ibrahim Baré Maïnassara. Alors, pourquoi ne pas faire autant devant l’exigence somme toute légitime de l’ARDR ? C’est clair, les guristes n’auront pas l’ignominieuse occasion d’ériger des candidats fantoches face à leur champion. Et les joutes à venir doivent se dérouler sur la base d’un large consensus inclusif, où tous les partis politiques s’exprimeront. La communauté internationale estime également, qu’à défaut du fichier électoral biométrique, le recours au fichier classique doit se faire avec l’aval des tous les protagonistes. C’est dire que toute mise à jour de ce fichier sera le résultat du seul assentiment de l’ensemble de la classe politique nigérienne. Il n’est plus toléré que le pouvoir dévoyé de Zaki désigne des mercenaires en lieu et place des représentants légaux de l’opposition politique.

Si le président Issoufou caresse le sournois dessein de s’incruster au pouvoir, qu’il se désillusionne, car la communauté internationale veille au grain. Il n’y aura pas au Niger des élections au rabais organisées juste pour introniser un chef, de toute évidence, mal aimé par le peuple. N’en déplaise aux affidés du Guri, le jeu sera franc, il n’y a pas d’autre alternative. Au risque d’exposer notre pays à une guerre civile Issoufou doit impérativement tenir compte de l’avis de l’ARDR qui est le reflet de la volonté populaire. Le cas ivoirien illustre parfaitement le chaos postélectoral auquel l’entêtement de Zaki expose notre pays. Si Issoufou veut ruser comme Gbagbo, qu’il sache que le peuple nigérien est aussi déterminé que celui de la Côte d’Ivoire pour une justice sociale et des élections libres et crédibles. D’ailleurs, l’organisation des élections, reste floue, car jusqu’ici le pouvoir de Zaki n’a posé aucun des jalons dans le sens d’un apaisement de la tension sociale.

Et on sait que sans cette quiétude à l’intérieur du pays, la tenue des élections demeure incertaine, en tout cas pas avec l’aval de l’opposition qui fait de la transparence une de ses exigences phares. A défaut de pouvoir ‘’rouler dans la farine’’ l’opposition, le régime d’Issoufou compte prétexter les tensions sociales qui environnent notre pays, pour éventuellement décaler les élections. En effet, Boko Haram, la guerre en Libye et au Mali peuvent constituer autant de foyers de troubles que n’hésiteront pas à évoquer Zaki et ses lieutenants, pour reporter au besoin les élections générales. Quoi qu’il en soit, Issoufou Mahamadou, n’a qu’un seul et unique choix, c’est de se conformer à la stricte volonté de la communauté internationale. Car à vouloir forcer le destin, on se forge bien souvent un triste sort. A méditer !

Ali Soumana

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