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Menace d’éclatement de l’Alliance au pouvoir : Un faux débat
Publié le mardi 26 fevrier 2013   |  tamtaminfo




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Dans le petit cercle des ténors du pouvoir, la sérénité et le calme sont de mise en dépit des spéculations intenses qui annoncent la dislocation imminente de l’actuelle majorité au pouvoir, dès la convocation de la prochaine session de l’Assemblée Nationale du mois de mars.

Les responsables du PNDS, selon un membre du CEN, restent imperturbables en ce qui concerne l’avenir du bloc des partis politiques qui gère le pays aujourd’hui. La branche politique du régime encourage les responsables de l’exécutif à se consacrer plutôt à la gestion des questions cruciales pour la bonne conduite des affaires publiques liées à la sécurité, la crise alimentaire, l’exécution des grands chantiers, etc. Cela veut dire tout simplement qu’autour du Président Issoufou Mahamadou, le débat sur l’éclatement de l’alliance MRN n’est ni plus ni moins qu’un feu de paille et une diversion entretenue à juste titre par l’opposition politique mais aussi par certains partis de la majorité en guise de surenchère politique pour s’adjuger encore quelques strapontins .

En ce qui concerne d’abord l’opposition politique disons que, ce sujet a constitué son plat de résistance depuis l’avènement de la 7ème République. L’ARN n’a de cesse caressé, et à juste titre, le rêve d’une éventuelle à une crise au sein de la majorité qui la remettrait en scelle pour leur retour aux affaires. Au niveau de la MRN, c’est principalement autour du parti MODEN-Lumana que se développent des spéculations sur les intentions de ce parti à quitter la baraque du pouvoir depuis fort longtemps. Mais dans la réalité, une recomposition politique est peu envisageable dans notre pays et l’actuelle MRN tiendra au moins jusqu’aux prochaines élections, selon les analystes de l’équipe au pouvoir.

Le parti de M. Hama Amadou qui affiche, certes, quelques signes de désaccords avec le principal parti au pouvoir PNDS, n’a pas les moyens de sa politique pour quitter sèchement les affaires et prétendre trouver un autre allié pour mettre le Président de la République en cohabitation. Selon certaines informations, une délégation constituée de certaines militantes influentes du MODEN-Lumana, dans le but de convaincre l’ancien Président de la République Tandja Mamadou pour obtenir son aval sur la constitution d’une alliance avec le MNSD-Nassara, s’est soldée par un échec.

Dans le même temps, on annonce que du côté du PNDS, pour se mettre à l’abri des surprises, une mission du même genre a été effectuée, toujours la semaine dernière, en direction du vieux. Il est ressorti, semble- t-il, de ces rencontres que l’ancien Président sans se prononcer publiquement, penche plutôt pour une alliance avec le Président Issoufou Mahamadou. Il est appuyé dans cette position par l’ancien Ministre de l’intérieur Albadé Abouba, le député Lamido Moumouni, Ibrahim Foukory, Habsou Ali de Maradi et beaucoup d’autres militants. De son côté, M. Hama Amadou jouit du soutien d’une portion congrue du MNSD dans laquelle on cite, à tort ou à raison, des personnalités du MNSD et certains leaders de l’ARN.

En somme, le débat sur l’éclatement de la mouvance au pouvoir est de la poudre aux yeux. Le président du MODEN-Lumana M. Hama Amadou n’a jamais dit formellement son intention de quitter l’alliance au pouvoir. Bien au contraire, il se raconte que le Président de l’Assemblée Nationale dit avoir beaucoup de respect pour le Président de la République Issoufou Mahamadou avec lequel il entretient d’excellentes relations. Néanmoins, on a pu noter quelques frictions qui ont entaché quelque peu les relations entre leurs formations politiques suite aux récentes défections de certains militants dans la région de Maradi au profit du PNDS parmi lesquels, des responsables régionaux de Lumana.

A la suite de cet incident, une ré a été convoquée à Niamey entre les deux délégations des partis pour aplanir les divergences. Et c’est avec beaucoup de surprise qu’on apprendra que le président de l’Assemblée Nationale a choisi la tribune de l’extérieur, notamment dans la sous région pour étaler son conflit supposé avec le PNDS. Dans la foulée, on parle même, dans les milieux du MODEN-Lumana, du dépôt dune motion de censure, en intelligence avec l’opposition, contre le gouvernement de M. Brigi Rafini, de la mise en place d’une mission d’enquête parlementaire pour fouiller dans la gestion des questions pétrolières dans notre pays, notamment les différentes licences d’importations et d’exportations des hydrocarbures et les permis miniers.

Voilà qui constitue pour le moment les moyens de pression que le principal parti allié au pouvoir agite et qui donnent l’impression de signes de profondes divergences au sein de la majorité. Mais les personnes qui sont proches de la chose publique, disent qu’il n’en est absolument rien et que le Président de l’Assemblée Nationale veut seulement amuser la galerie pour se faire entendre.

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