Suite à la récente épidémie de diphtérie qui a été confirmée dans le district sanitaire de Tillabéry, au centre de santé de Tanghoushmane, 41 cas ont été enregistrés dont, malheureusement, une dizaine de décès. La diphtérie est ainsi de retour au Niger, sept ans après la dernière épidémie de 2006.
Evitable par la vaccination, la diphtérie est une maladie infectieuse qui se transmet d'une personne à l'autre par l'intermédiaire de gouttelettes de salive projetées par un sujet malade lorsqu'il tousse ou éternue.
Selon le Bureau Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) au Niger, la tranche d'âge la plus touchée est celle de 5 à 14 ans avec 26 cas, suivie de celle de plus de 15 ans avec 11 cas et celle de 0 à 4 ans, avec 4 cas.
Selon la même source, un plan de riposte est en cours d'élaboration grâce à l'appui de l'OMS, du Centre de recherche Médicale et Sanitaire (CERMES) de Niamey et le laboratoire national de référence (LNR). L'intervention sera axée sur la prise en charge des cas et la riposte vaccinale.
La période d'incubation de la diphtérie est généralement de deux à cinq jours. Ses symptômes vont de l'angine modérée à l'angine diphtérique maligne dont l'évolution peut être fatale et qui intéresse le larynx ou les voies respiratoires supérieures et inférieures.
La maladie peut être mortelle dans 5 à 10 % des cas, même si un traitement approprié a été institué. Sans traitement, la mortalité est encore plus élevée. Les malades non traités restent contagieux pendant deux à trois semaines et en l'absence de vaccination, enfants et adultes peuvent contracter plusieurs fois la maladie.
Depuis 2006, aucun cas de diphtérie n'a été confirmé au Niger, le dernier étant celui du Centre de santé de N'Gourti, dans le district sanitaire de N'Guigmi, à l'extrême-Est du pays, rappelle OCHA, notant que dans le cadre du PEV (Programme élargi de vaccination) systématique, des vaccinations de routine sont effectuées chaque année à travers les Centres de santé.