Le gouvernement nigérien vient d’adopter une nouvelle stratégie tendant à booster le secteur de l’élevage, un des piliers de la croissance économique du Niger avec une contribution à hauteur de 11 % au PIB et à 24 % pour le PIB agricole, a-t-on appris lundi de sources officielles.
Déclinée sous l’appellation de Stratégie de développement durable de l’élevage (SDDEL) 2013-2035, cette nouvelle politique poursuit l’objectif d’améliorer « durablement » la santé animale et l’hygiène des produits d’origine animale, indique le gouvernement dans une note transmise à APA.
La nouvelle stratégie, indique la même source, tend aussi à diversifier et valoriser les productions animales tout en facilitant la création d’un environnement juridique favorable au développement durable de l’élevage.
Pays sahélien à vocation sylvo-pastorale et agricole, le Niger a l’un des plus grands cheptels de l’Afrique de l’ouest avec une population animale estimée à prés de 4 millions de têtes.
Il reste que, souligne le gouvernement, en dépit de cette importance dans la vie socioéconomique des populations nigériennes et malgré tous les programmes de développement, stratégies et politiques mis en œuvre pour améliorer la productivité du cheptel, il ya lieu de
reconnaître que la consommation de la viande qui était de 24kg/hab. en 1968, ne dépasse pas 6kg/hab. en 2004.
Au Niger, la consommation du lait qui était de 107 litres de lait/hab en 1968, ne représente actuellement qu’environ 45 litres/hab , les importations de lait et produits laitiers pour combler ce déficit ayant été
estimées en 2011 à plus de 10 milliards FCFA.
Les différents cycles de crises alimentaires enregistrés dans le pays ont été aussi suivis par d’importants déficits fourragers qui ont limité l’accroissement de la productivité et des productions animales en entrainant le plus souvent une paupérisation des éleveurs.