Après les séries d’attaques terroristes ayant fait plusieurs victimes parmi nos forces de défense et de sécurité le gouvernement semble avoir compris à présent la leçon de la prévention même si d’aucun pense que c’est le médecin après la mort.
En effet, depuis ces événements quelques institutions qui constituent semble t –il les principales cibles des assaillants sont barricadées avec des tonneaux remplis de béton. Une situation qui a fait monter le prix du tonneau en flèche. Dans le quartier présidentiel, le dispositif sécuritaire mis en place empêche aux usagers de se déplacer facilement. Certains agents mettent environ une heure de temps pour se rendre à leur lieu de travail.
Les alentours de l’Ambassade de France sont transformés en zone militaire rendant ainsi la vie difficile aux populations environnantes telles que celles de Goudel où le prix de taxi est passé de 200f à 300f à cause des multiples déviations. C’est dire que les étrangers vivant sur notre territoire sont plus sécurisés que le peuple Nigérien qui a porté Issoufou Mahamadou au pouvoir. C’est ainsi qu’on voit chaque jour des barricades et des barbelés acquis certainement à grand frais, grâce à l’argent public autour de quelques institutions de l’Etat.
Le reste de la population est laissée à elle seule. C’est ainsi que des milieux d’agglomération comme les marchés, les gares routières et les écoles sont chaque jour exposés aux attaques terroristes, sans qu’aucune protection sérieuse ne soit prise au motif qu’elles ne constituent pas des cibles des assaillants, comme si les mêmes assaillants ne peuvent pas changer d’idée. Le gouvernement attend –il le jour où un marché ou une gare va être attaqué pour songer à sécuriser ces citoyens et leurs biens ? la question mérite d’être posée quand on voit l’attitude de l’autorité politique qui ne semble pas avoir compris les enjeux de ce phénomène.
Dans tous les cas nous ignorons pourquoi certaines institutions sont privilégiées au détriment des autres alors même que la loi dit que tous les Nigériens sont égaux. Au lieu de faire du Kama-Kama, le gouvernement doit véritablement mesurer la portée de la situation et prendre des dispositions efficaces et cela quelques soit le prix. Mais pour mieux réussir cette mission le Président de la République doit taper sans état d’âme dans son tas en sanctionnant d’abord et sans faiblesse lors du prochain remaniement les ministres ayant lamentablement échoué dans la gestion de ce dossier sécuritaire.
Ce faisant il se fait le devoir de montrer à la face du monde que contrairement à ce que pensent certains, le Niger est aussi un pays où on tire des leçons. Ne pas le faire revient à confirmer le contraire.