Le Niger et le Grand Duché de Luxembourg entretiennent des relations bilatérales depuis le début des années 1990. Ces relations se sont renforcées d’année en année et se sont soldées par la signature d’un accord cadre de coopération en 1995 et la création d’une commission de partenariat en 2002, assortie de plusieurs projets d’appui en faveur des populations nigériennes. Cadre de définition du programme de coopération pluriannuel par excellence, la commission de partenariat tient, depuis hier à Niamey, sa 8ème réunion après celle tenue l’année dernière au Luxembourg. La réunion, qui a enregistré la participation de l’ensemble des représentants des ministères concernés par la coopération luxembourgeoise, est placée sous la présidence du directeur général des relations bilatérales au Ministère en charge des Affaires Etrangères, M. Abdou Abari, et de Mme Martine Schommer, directrice de la coopération au développement du Ministère luxembourgeois des Affaires Etrangères. L’ambassadeur Abari Abdou a souligné le niveau et la qualité atteints par la coopération nigéro luxembourgeoise en deux décennies, au point où le Grand-Duché a placé notre pays au sein du groupe des dix pays cibles de sa coopération à travers le monde.
Un programme indicatif de coopération PIC 1 a vu le jour dès 2003, soit un an seulement après la création de la commission de partenariat. Prévu pour la période 2003-2007, le PIC 1a été suivi du PIC 2 pour la période 2008-2012, faisant passer l’enveloppe financière de 20millions d’euros à 60millions d’euros. Ainsi la coopération luxembourgeoise au Niger s’est illustrée dans divers domaines dont l’artisanat, le développement rural, l’éducation de base, la formation professionnelle et technique,la sécurité, et récemment la décentralisation. Lors de la précédente réunion de la commission, les deux pays ont décidé de prolonger le PIC 2 pour 3ans et d’augmenter l’enveloppe de 10millions d’euros pour permettre l’extension des interventions du programme d’appui au Plan Décennal de Développement de l’Education dans la région de Dosso et celle de la coopération luxembourgeoise dans les régions de Zinder et Diffaintervenant dans le secteur de l’eau et de l’hygiène et assainissement à travers le PASEHA 2.
Le directeur général des relations bilatérales a souligné le faible niveau d’exécution des activités du PIC 2 et de l’utilisation des ressources relevé par la revue à mi-parcours, et cela en dépit de la pertinence des secteurs d’intervention et leur adaptation au PDES et à l’initiative 3N. Il a toutefois indiqué que le déboursement annuel de 15millions d’euros au titre de la coopération bilatérale pour épuiser les crédits disponibles de l’enveloppe du PIC, l’allocation d’une enveloppe de 500000 eurospour renforcer la chaine de dépenses et les progrès réalisés dans l’exécution du programme Education à Dosso,sont des signesencourageants. Les participants à la session auront à évaluer les programmes en cours d’exécution, à adopter des nouveaux programmes, et à jeter les bases de programmation du PIC3, a dit M. Abari Abdou, avant d’ajouter que la coopération luxembourgeoise intervient également dans le cadre de la coopération multilatérale. La directrice de la Coopération au Développementa également évoquéles résultats de la 7ème session qui a décidé de la prolongation du programme et de l’augmentation de l’enveloppe, avant d’affirmer que la coopération avec le Niger est très positive.