Atelier de formation technique pour la mise en place d’un point d’échange internet (IXP) au Niger : Créer un potentiel technique et économique pour la communauté Internet locale
Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Salifou Labo Bouché a présidé hier à la maison de la presse de Niamey, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation technique pour la mise en place d’un point d’échange internet (IXP) au Niger. Cet atelier est organisé par le Ministère en charge des nouvelles technologies de l’information avec l’appui de l’Union Africaine (UA) et l’Internet Society (ISOC). Durant cinq jours, les techniciens, les fournisseurs de services Internet recevront une formation sur les aspects techniques de la création, du fonctionnement et de la gestion des points d’échange Internet (IXP). Etaient présents à la cérémonie, Mme Rékia Mahamoudou Tidjani, représentante de la Commission de l’Union africaine, le représentant de l’Internet Society (ISOC), le staff technique du ministre en charge de la communication, les directeurs généraux et fournisseurs de service internet et plusieurs invités.
L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités du personnel technique des opérateurs et fournisseurs de services Internet, en vue de faciliter l’établissement d’un point d’échange internet au Niger. Il vise également à permettre, aux fournisseurs de service Internet, à préparer leurs réseaux respectifs à la connexion au point d’échange Internet envisagé. Pour le ministre en charge des Nouvelles technologies de l’information, l’organisation de cet atelier sur une problématique aussi importante que celle de la mise en place du point d’échange Internet, une infrastructure technologique qui facilite l’échange du trafic Internet au niveau national. C’est pourquoi a-t-il ajouté, cette formation cadre parfaitement avec les objectifs poursuivis par le gouvernement, dans la politique sectorielle des télécommunications, adoptée le 12 avril 2013.
Cette rencontre qui fait suite, à celle organisée par l’Union Africaine sur les meilleures pratiques, pour l’établissement d’un Point d’Echange Internet (IXP) au Niger, il y a de cela juste huit (8) mois s’inscrit dans la mise en œuvre du plan d’actions prioritaire du programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP), définis pour la région de la CEDEAO, lors de la réunion des ministres en charge des Infrastructures, tenue du 06 au 09 novembre 2012 à Yamoussoukro. M. Salifou Labo Bouché a fondé l’espoir, qu’au sortir de cet atelier, les participants soient aguerris sur la question. « Vous seriez capables techniquement, à accompagner les opérateurs, pour préparer leurs réseaux respectifs à la connexion au point d’échange Internet, afin de contribuer à réduire leurs coûts d’exploitation et rendre plus facile l’échange de trafic Internet au niveau national », a-t-il dit.
Quant à Mme Rekia Mahamoudou Tidjani, représentante de la Commission de l’Union africaine, elle a fait la genèse de la vision de l’Union africaine pour l’Afrique dans le domaine de l’Internet avant de déplorer le fait que l’Afrique est en train de payer actuellement et de surcroit de forte somme aux grossistes étrangers pour échanger le trafic local (entendez par là le trafic national, régional). Ceci est à la fois coûteux mais aussi un moyen inefficace pour traiter avec efficience les échanges du trafic Internet entre pays. « Abaisser le coût du trafic local permettra de réduire le coût de financement du commerce et d’encourager l’intégration commerciale régionale et partant de promouvoir le développement socio économique. Il est donc dans l’intérêt de tous les pays Africains de trouver des moyens pour optimiser le trafic par l’Internet, afin de créer des opportunités d’affaires pour les citoyens Africains », a-t-elle affirmé.
Mme Rekia Mahamoudou Tidjani, a enfin dit que, la Commission de l’Union africaine félicite les autorités nigériennes et toute la communauté Internet du Niger pour les efforts consentis et le consensus trouvé pour la mise en place du premier point d’échange Internet au Niger. La Commission souhaite également apporter son appui à la réalisation du projet. En effet, « à cette étape de votre projet, il est important que la capacité technique des ingénieurs de réseau impliqués dans les opérations au quotidien soit accrue », a-t-elle conclu.
Seini Seydou Zakaria