Le remaniement est attendu avec impatience par tous les Nigériens. Il devait intervenir depuis les congés du Chef de l’Etat à Dandadji, (son village natale) en 2012. Mais jusque là rien. Y a-t-il quelque chose qui ne cloche pas ? Le président de la République maîtrise t-il réellement sa troupe ?
A cette date, tous les partis membres de la M.R.N ont choisi et envoyé les noms de leurs ministrables au président Issoufou Mahamadou. Les alliés ne bloquent pas du tout la formation du gouvernement. C’est donc selon nos sources, le principal parti au pouvoir, le PNDS Tarayya qui hésite, tâtonne et tarde. Mais pour quelle raison ? La raison est toute simple aux yeux des observateurs avertis. C’est de son côté qu’il y a plus de ministres qui ont « gaffé » et qu’il faut selon la jurisprudence « chasser du gouvernement ».
Et effectivement chasser ces ténors du parti rose donne trop de soucis au Président. Autre chose qui bloque la formation du nouveau gouvernement, c’est la volonté du président de la République à former un gouvernement d’ nationale systématiquement rejeté par l’opposition politique. Car, il faut le souligner, la constitution de la 7ème République est claire, « la majorité gouverne, l’opposition oppose ».
Une troisième raison qui retarde la formation du gouvernement, c’est que beaucoup de nos actuels ministres veulent mordicus se maintenir, malgré souvent leur mauvaise prestation, alors que tout le monde s’accorde sur le fait que certains d’entre eux font de la figuration. Et ce sont eux qui vont ces derniers temps à Torodi, Say, Dolbel, Doutchi pour voir les grands marabouts, les gourmantchés donc les Zimas ou détenteurs de forces surnaturelles. En toile de fonds, c’est pour se maintenir.
Mais là où cela fait rire, c’est qu’ils dépensent énormément de l’argent et oublient que c’est Dieu qui détermine tout. Et puis d’ailleurs, cet argent dépensé au hasard peut gérer les nombreux militants auxquels ils ont tenu des promesses. Cet argent peut servir à faire des forages d’eau pour leurs populations qui en ont tant besoin. Enfin, sachez que certains de nos actuels ne dorment pas, ils sont dans les coulisses, les états majors des partis politiques, pour chercher la grâce et la bénédiction du président du parti ou quelqu’un qui l’écoute ou carrément, ils s’en vont voir les dames du Chef de l’Etat ou le Chef de l’Etat pour lui-même pour des arrangements.
Mais la question qui se pose est la suivante : le ministre fraîchement nommé après tous ces « tralala » jouit-il de la dignité et de la crédibilité nécessaire pour mener à bien son travail quand ses collaborateurs savent par A+B par comment il est arrivé? Serait-il à l’aise pour exercer convenablement son travail sans influence aucune ? Pour quel résultat ? En tout cas, ce ministre arrive totalement diminuer au gouvernement. Pour l’intérêt du Niger, le président de la République doit prendre très haut son bâton de commandement pour ne pas accepter n’importe qui comme ministre.
Il y a assez de bons cadres qui peuvent être ministres. Si le chef de l’Etat rate ce coche, le Niger restera à la traine. Mais, il faut quand même reconnaître que quelques ministres ont fait de leur mieux. Ceuxlà, peuvent revenir et continuer leur travail. Il s’agit de ceux du Plan, de l’Hydraulique, de la Santé, Transport et dans une moindre mesure le ministre des Enseignements Moyens et son homologue des Mines.
