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Corruption au sommet de l’Etat : 45 000 000 de francs gracieusement distribués !
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  tamtaminfo.com




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Maître Lirwana

Maître Lirwana
10 millions à la Présidence de la République, 3 millions au ministre du pétrole Foumakoye Gado, 2 millions au gouverneur de Zinder, 10 millions au chef de Canton de Waléléwa, 2 millions à l’ancien ministre Ouhoumoudou, 1 million au Directeur du budget, 9millions 8 cent mille à la notaire Maître Amina Boubacar, ce sont là les révélations faites par maître Lirwana dans un point de presse qu’il a animé le 9 juillet 2013 à son cabinet.

Devant les cameras des journalistes, il a exhibé des documents de la transaction menée par Me Illo qui a ainsi gracieusement distribué 45 millions puisés dans les honoraires de son confrère. Pour quelle fin ? Dans quel but ? Selon certains analystes cette situation est purement politique. Ils sont remontés à l’époque récente du funeste projet de l’ex président Tandja d’opter pour un troisième mandat qui mènerait le pays vers la sixième République. Me Lirwana et certains hommes de Droit et constitutionnalistes zélés se sont évertués à démontrer par A+B, que cette décision était tout à fait légale.

Ce combat de Me Lirwana pour le Tazartché ne lui sera jamais pardonné et il était, dit-on, attendu au tournant. Et Lirwana tourna quand le dossier des expropriés de la SORAZ lui sera confié. Beaucoup d’observateurs pensent que c’était un cadeau empoisonné, un piège dans lequel il tomba les yeux fermés. En fait, l’homme était devenu un peu comme un spécialiste de ce genre de dossier. D’ailleurs au cours dudit point de presse, il a fièrement évoqué tous les dossiers qu’il avait traités auparavant sans la moindre difficulté, surtout sans jamais, a-t-il dit, donné un seul centime à qui que ce soit.

Il s’agit entre autres du pont bascule de Massalata commune, le dossier de groupement de la gendarmerie de Tillabéry. Pourquoi donc Me Illo à qui il avait confié un moment ce dossier avant de le reprendre, pourquoi a-t-il puisé 45 millions dans ses honoraires pour les distribuer à tour de bras sans son consentement ? Dans quel but l’a-t-il fait ? Pour aider à se débarrasser de lui ? Qu’est-ce qui explique alors toute la cabale dont il a fait l’objet avec la complicité de son confrère Me Illo Issoufou ?

Pourquoi le jeune avocat avait été accusé de détournement de fonds destinés au dédommagement des propriétaires terriens expropriés de la zone du bloc d’Agadem où est installée la SORAZ alors même qu’il s’est beaucoup dépensé à faire de l’assistance, à expliquer les contours et les enjeux à ses clients. Il leur a également fait des jugements supplétifs d’acte de naissance, des cartes d’identité et des attestations de détention coutumière. Malgré toute cette bonne volonté, un mandat d’arrêt sera lancé contre lui, prétextant qu’il est entré en clandestinité.

S’il a disparu un moment, a-t-il reconnu, c’était dans le seul but de sécuriser ses dossiers pour pouvoir mieux se défendre. « Dieu merci, je suis parvenu à payer tous mes clients sauf cinq ou six qui ne se sont pas encore présentés » déclare-t-il d’un air triomphant avant d’ajouter « J’insiste encore. Il s’agit d’un dossier politique dans lequel, l’on a voulu me noyer mais Dieu merci, je me suis tiré d’affaire. J’ai la conviction d’avoir bien défendu mes clients » Comme il l’a dit lui-même, c’est donc à son corps défendant que Me Lirwana s’est vu dans l’obligation de faire cette révélation :

« C’est mon confrère Maître Illo qui arrosait les ministres, le gouverneur et les autres membres de la chaîne…! » a-t-il déclaré, très amer.


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