Il n’y aura probablement pas « match » ce samedi 20 juillet lors des assises électives de la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT), avec le retrait de trois candidats, parmi les plus sérieux, confortant ainsi le président sortant , Colonel Djbrilla Hima dit Pélé, à rempiler pour un second bail à la tête de l’instance dirigeante du ballon rond.
Seul face à Pélé, le jeune Abdoul Kader Dambadjo, patron d'un modeste club de Niamey, ne peut pas faire basculer la balance devant un président sortant qui flamboie un bilan plutôt flatteur : qualification inédite –la toute première- à une phase finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2010, puis remake en 2012, avec auparavant un titre de champion du Tournoi de football de l'UEMOA.
A en croire plusieurs observateurs du football nigérien, il n'aura pas de suspens ce samedi à Agadez (900 km au nord de Niamey), puisque ceux qui sont supposés vaincre le signe indien du Colonel Pélé, ont renouvelé ce 17 juillet leur décision de se retirer de la course au prestigieux poste de président de la FENIFOOT.
Elhadj Oumarou Diambeidou, Seyni Méreda et Sayabou Tambari ont ,dans une correspondance conjointe, mis en garde la FIFA sur le « simulacre » d'élections qui se prépare au Niger. Ils récusent ainsi la légalité de la commission en charge des élections, laquelle à une « coloration » largement dominée par des proches du Colonel Pélé, soutiennent-ils.
Selon eux, plusieurs membres de cette commission sont connus pour leur « affinité manifeste » avec le président sortant, ce qui du reste pose le problème de leur neutralité et de leur probité dans cette course.
Pour sa part, le camp du Colonel Pélé, par la voix du secrétaire général de la FENIFOOT, Elhadj Tiémogo, rétorque que cet argument est « tout à fait fallacieux », car la FIFA a déjà tranché, l'instance mondiale ayant jugé qu'aucune récusation ne saurait se faire à l'encontre de cette commission électorale, puisque celle-ci a été mise en place en marge d'une assemblée générale tenue, selon les règles.
Toutes les tentatives de médiation engagées depuis quelques semaines n'ont pas réussi à rapprocher les « ténors » du football nigérien, car eux seuls Diambeidou et Méreda, ont dans leur escarcelle une trentaine de mécénat au profit de ce sport qui peine à faire, malgré tout, la joie des Nigériens, contrairement à la lutte, sport-roi du Niger.
Une médiation initiée par le Comité olympique sportif nigérien (COSNI) à la demande du ministre des sports, n'a jusque-là pas rendu ses conclusions, les protagonistes affirmant attendre avec beaucoup de lassitude l'entame d'une telle démarche.
