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Ouverture, hier matin à Niamey, de la réunion annuelle de l’Association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA) : Pour une paix durable dans l’espace communautaire
Publié le mercredi 27 fevrier 2013   |  Le Sahel


Brigi
© Autre presse par DR
Brigi Rafini
Premier ministre Nigérien


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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a présidé, hier matin, au Palais des Congrès de Niamey, la cérémonie d'ouverture de la réunion annuelle de l'Association des médiateurs des pays membres de l'UEMOA (AMP-UEMOA). La cérémonie d'ouverture de cette réunion a enregistré la présence du président de l'AMP-UEMOA, Pr. Albert Tévoédjrè, du médiateur de la République du Niger, M. Cheiffou Amadou, et des Médiateurs des pays membres de l'UEMOA, des présidents des institutions de la République, des députés nationaux, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique accrédités dans notre pays, ainsi que des autorités administratives, coutumières et religieuses. Il s'est agi pour les médiateurs de l'AMP-UEMOA de se pencher au cours de la réunion sur la situation sécuritaire de l'espace UEMOA, afin d'envisager des solutions durables.

Dans l'allocution qu'il a prononcée à l'ouverture de la réunion, le Premier ministre, SE. Brigi Rafini a souligné le rôle important des institutions de médiation dans le maintien de la confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics» (Lire ci-dessous, l'intégralité du discours du Premier ministre). Quand au médiateur de la République du Niger, M. Cheiffou Amadou il a indiqué que la tenue de cette rencontre à Niamey, est un signe de reconnaissance ouverte des efforts fournis par notre pays, en particulier son Président, pour hisser le Niger au premier rang des Nations soucieuses de l'instauration effective d'un état de droit et respectueuses des principes de justice, d'égalité et de liberté. En outre, il rappelé que l'AMP-UEMOA créée en 2008, s'est fixée pour mission de favoriser l'approfondissement de l'Etat de droit, l'intégration régionale et sous-régionale à travers le développement des relations entre nos institutions afin d'assurer une paix durable dans l'espace UEMOA. Le besoin de paix et l'espoir de la réaliser à travers la médiation institutionnelle sont, en effet, les principaux motifs qui ont conduit à la création de l'Association et à sa reconnaissance par les Chefs d'Etat en tant qu'institution sous régionale d'intérêt communautaire, a-t-il ajouté.

Selon lui, l'efficacité de cette voix privilégié de règlement non juridictionnel des litiges, dans chacun de nos pays, s'est naturellement prolongée dans le cadre de l'espace UEMOA, en raison de la nécessité ressentie, en son sein, de conjuguer nos forces, nos ressources et nos compétences respectives au service des citoyens de l'espace communautaire mais aussi au service de l'Etat de Droit. « Nos peuples partagent, en effet, un destin obligatoirement commun du fait d'appartenir à un immense espace géographique commun et de partager des défis communs. Cet espace géographiquement inhospitalier, mais si économiquement fabuleux, renferme des réserves de ressources insoupçonnables dont l'énergie suffisante pour nos besoins et même ceux de l'humanité tout entière » a poursuivi le médiateur de la République du Niger. Il a par ailleurs affirmé que la paix est indispensable à l'exploitation de ces richesses pour le bonheur de nos populations. Ainsi faudrait-il sécuriser cet espace à travers divers mécanismes de partenariat interne et externe, car la sécurité vient avant la souveraineté. Il a également dit que le dialogue et le développement sont les autres voies pour dépister et ancrer la paix définitive et les médiateurs de l'AMP-UEMOA doivent être à mesure de jouer leur modeste partition dans cette gigantesque entreprise de conquête.

Par ailleurs, M. Cheiffou Amadou a déclaré que la réunion de Niamey se tient à un moment difficile de l'histoire de nos pays, avec notamment la crise malienne, l'insécurité résiduelle en Côte d'Ivoire et la menace de tous ordres qui plane sur les autres pays voisins. Il a souligné que le caractère aigu et itératif de ces foyers de tension interpelle notre conscience collective et appelle de notre part une réflexion approfondie et responsable, dont doivent découler des solutions réalistes et pragmatiques propres à sortir nos pays de cette situation, afin qu'ils puissent se consacrer aux tâches de développement. Sur un tout autre plan, il a notifié que le moment est venu de réfléchir sur la création d'un mécanisme communautaire qui, au-delà de l'UEMOA, s'étendra à l'ensemble des pays de l'espace CEDEAO, pour combattre toutes les causes sous-jacentes de l'insécurité récurrente, en vue de créer les conditions d'un développement durable par le partage équitable des richesses et le renforcement de la démocratie. Le président de l'AMP-UEMOA, Pr. Albert Tévoédjrè après avoir rappelé le rôle et les actions menées par son institution dans la crise malienne, salué la présence des hautes autorités politiques du Niger, ainsi que celle des personnalités les plus représentatives de l'espace religieux, culturel et social.

Constatant la présence des grands leaders religieux du pays à cette cérémonie notamment le président de l'Association islamique, Cheik Djâbir Ismaël et l'Archevêque de Niamey Monseigneur Michel Cartatéguy, il a mis au profit ce moment pour dire que le temps est venu pour un pays comme le Niger de donner l'exemple d'un ''mieux vivre ensemble'' qui soit un modèle de société. « Il ne s'agit pas seulement de tolérer, il s'agit de s'engager à défendre des causes communes, à promouvoir des valeurs de société, à interroger ensemble l'avenir de nos enfants et à construire et défendre la paix dans notre univers particulièrement troublé » a-t-il indiqué. Il a avoué que cette cause légitime, nécessaire et ambitieuse, c'est au médiateur d'en relever l'urgence et de contribuer fortement à fédérer les initiatives des militants et des acteurs. «Nous savons que le Président Issoufou Mahamadou a tous les moyens, toute la capacité de saisir l'opportunité que nous offrons pour devenir l'un des piliers d'une grande politique nationale et avec les autres Etats voisins dont le Nigeria, d'une opportunité régionale, d'une ambition africaine porteuse de civilisation et de paix dans le monde », a conclu Pr. Albert Tévoédjrè.

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