Cette semaine, il faut dire que l’actualité est essentiellement politique dans les colonnes de nos confrères de la presse écrite qui ont traité pour la plupart des relations entre les principaux partis de la majorité au pouvoir d’une part et celles de ces mêmes partis avec leurs homologues de l’opposition.
Ainsi, nous débutons cette revue avec l’hebdomadaire Opinions qui titre en Une : « Alliance PNDS-LUMANA : Histoire d’un mariage sans amour », pour qualifier la relation entre les deux grands partis de la majorité au pouvoir. Une relation entre partis, et au delà, entre les deux têtes de prou – Issoufou Mahamadou et Hama Amadou –, qui tend à s’essouffler. Essoufflement que justifie notre confrère par, « l’impatience du second à attendre, à son tour, son heure de gloire, comme Zaki a pu le faire pendant une décennie ».
Et celui-ci de poursuivre en expliquant le cheminement qui avait conduit à cette alliance, en apparence nouée sous couvert de la lutte contre le Tazarché. Toutefois, pour notre confrère, au lendemain de la victoire de Issoufou, le 3 septembre 2011, au premier tour de la présidentielle devant consacrer l’avènement de la 7ème république, « le ralliement de Hama Amadou, n’avait jamais été spontané, volontaire et sincère mais dicté par des circonstances historiques précises qui ne laissèrent guère le choix au président du Lumana que de s’engager dans cette voie, quitte, le moment venu, à saborder le bateau de la renaissance pour que ce dernier ne parvienne jamais à bon port ».
Aujourd’hui, explique Opinions, « c’est à cette œuvre destructrice que se livre le président du Lumana qui n’a jamais adhéré au programme de la renaissance du Niger de gaîté de cœur, sans jamais avoir le courage politique de dire à son allié (le PNDS) ce qu’il lui reprochait réellement… » Autant de choses qui inspirent plus loin ce titre à notre confrère : « Hama Amadou ou le boulet de la renaissance ».
Toujours est-il que face à cette situation, notre confrère de La Roue de l’histoire nous apprend pour sa part que, non seulement Hama Amadou a eu des contacts avec les partis membre de l’ARN, en vue d’un éventuel rapprochement, mais que face à l’échec de ces concertations, celui-ci « réfléchirait à une fusion ». Une fusion avec son ancienne formation politique, à savoir le MNSD-Nassara.
C’est donc dans ce contexte politique mouvementé que resurgit une fois de plus la question de la composition d’un éventuel gouvernement d’union nationale avec toutes les composantes politique, de l’actuelle majorité, comme de l’opposition.
Ainsi, pendant que Le Courrier s’attarde sur les tentatives du camp présidentiel pour faire adhérer les partis de l’opposition à son projet de recomposition du paysage politique, dans un article intitulé : « …Les tentative infructueuses du gourou du ‘’Guri système’’ », Le Républicain, lui, nous apprend que malgré tout, cette idée ne laisse pas tout à fait indifférent au sein de la coalition à l’opposition. Selon lui, certains sont même prêts à rejoindre le gouvernement mais à certaines conditions. D’où ce titre : « Union sacrée : L’option enfin partagée avec des conditionnalités ». Toutefois, pour Le Canard déchainé, si ça coince encore, il ne faut pas chercher loin, c’est à cause du MNSD. Mieux, rajoute L’Actualité, pour situer les causes réelles du retard de la formation de ce gouvernement d’union nationale, il faut voir du côté de Mahamane Ousmane et de Seini Omar, les deux ténors de l’opposition, qui bloquent toutes les portes.
De toute évidence croit savoir le bihebdomadaire L’Événement, dans sa parution du 18 juillet 2013, par rapport à la formation de ce gouvernement d’union nationale : « L’opposition se prononcera ce week-end ». Ainsi, suite à une analyse à laquelle celui-ci s’est livré dans ses colonnes, ce confrère d’expliquer qu’au cas où l’ARN accepte de faire son entrée au gouvernement d’union nationale, « l’opposition aura à faire une déclaration solennelle pour renoncer officiellement à sa qualité d’opposant comme l’exige son statut… Mais cette participation de l’opposition au gouvernement aura également pour conséquence l’abandon du programme de renaissance du Président Issoufou au profit d’un programme minimum qui sera élaboré de commun accord entre tous les acteurs politiques ». Au quel cas l’opposition refuse de rentrer dans le gouvernement, « la situation politique actuelle du pays restera comme elle l’est actuellement. Le statu quo va alors demeurer. Pendant ce temps l’allier principal trouvera l’occasion de continuer à faire chanter le Guri comme il avait l’habitude de le faire chaque fois qu’il voulait satisfaire à une de ses revendications ».
Toutefois, c’est bien dans ce contexte, une fois de plus, que le MNSD, justement, publie une déclaration en bon parti de l’opposition – le premier parti notamment. Selon L’Actualité, celui-ci demande tout simplement « …au président Issoufou de reconnaître son incapacité à diriger le pays », tandis que La Griffe titre : « Conférence de presse du MNSD-Nassara : Le principal parti de l’opposition renouvelle ses critiques contre le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou ». Il n’y a pas à dire, pour Le Canard déchaîné : « Le MNSD-Nassara désavoue publiquement le président Issoufou ».
Dans ce flot d’actualités politique, une autre actualité, non des moindres, à également largement été reprise par la plupart des confrères de la presse écrite cette semaine. Il s’agit de cette affaire de supposé détournement de fonds à l’Association nigérienne des droits de l’Homme (ANDDH) impliquant, selon ces dernier, l’ancien président de cette structure, en l’occurrence le Professeur Khalid Ikhiri, devenu entretemps président de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. D’où ce titre du Républicain, dans sa rubrique échos : « L’ANDDH dans la tourmente », pour expliquer que la crise que traverse cette association connait un nouveau développement avec l’entrée dans la danse de certains de ses partenaires financiers comme l’UNFPA qui exige le remboursement d’un fonds portant sur plusieurs millions de Fcfa que l’Association n’aurait pas justifié. Et La Griffe de se faire un peu plus précis à ce sujet en annonçant que « l’UNFPA somme l’ANDDH à rembourser 60 millions de Fcfa ». Toujours est-il que, pour L’Actualité, « cette affaire fait perdre beaucoup de crédibilité aux organisations de la société civile en général et à l’ANDDH en particulier » et ce, non sans s’être demandé au préalable, si, le Pr khalid ne serait pas tout simplement rattrapé par l’histoire ?
Et celui-ci d’évoquer toutes les péripéties qui ont précédé la nomination de ce dernier à la tête de la commission nationale des droits humains. Une nomination qui à l’en croire, ne serait pas innocente et qui aurait même bénéficié de quelques coups de pouce en haut lieu.
De toute évidence, il faut absolument que la lumière soit faite sur cette affaire et Khalid Ikhri, doit obligatoirement se justifier, pour confirmer ou infirmer les griefs qui lui sont reprochés car, conclue L’Actualité, « on ne saurait être président d’une si importante institution et trainer des casseroles ».