Rien ne va plus entre Mahamane Hamissou Moumouni et le pouvoir en place. Pourtant, c’était bien parti entre les deux hommes qui ont vu leurs relations se tisser solidement lors de la lutte pour la restauration des acquis démocratiques fortement compromis par le président Tandja qui voulait rempiler pour un troisième mandat.
Hamissou, alors président du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) a apporté son soutien indéfectible pour combattre le Tazartché aux côtés des autres fronts au sein de la CFDR. Au 2ème tour des élections présidentielles, il porta son choix sur le candidat du PNDS, Issoufou Mahamadou qui fut porté par le peuple nigérien à la Magistrature suprême.
En reconnaissance de cette marque de confiance, le Président de la République nomma Hamissou au poste de Viceprésident de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA). Quelques mois après, cette relation va se fissurer et la cassure va se préciser de plus en plus jusqu’à ce mois de mai où Hamissou déposa sa lettre de démission qui aurait été rejetée par le Président de la République. Leur lune de miel va peu à peu se transformer en lune de … fiel ! Dans une sortie médiatique, Mahamane Hamissou s’est officiellement démarqué par des mots très durs, ce qui a été vraisemblablement mal pris par notamment l’entourage du Président de la République.
La brouille va intervenir essentiellement pour trois raisons Selon des sources proches du pouvoir, on dit ignorer l’existence d’un accord entre Hamissou et le candidat du PNDS – TARAYYA aux dernières élections. On reprocherait donc à cet acteur de la société civile d’avoir traîné la République dans la boue lors d’un point de presse qu’il avait animé. On l’accuse également d’être un ami d’un leader de l’opposition politique nigérienne. Selon donc des observateurs de la scène politique, les récentes mesures prises au niveau du gouvernement ne seraient pas étrangères à ces rapports très tendus entre les protagonistes notamment son remplacement à la vice présidence de la HALCIA et la nomination d’une autre personnalité à la tête du commissariat à l’organisation du Hadj et de la Omra, poste qui lui aurait été promis.