Jamais dans l’histoire socio-politique du Niger des responsables politiques n’ont été aussi ‘’alimentaires’’ pour se laisser arroser avec des miettes de sommes d’argent qu’ à cette ère dite de renaissance tant chantée et auréolée par les princes qui nous gouvernent.
En effet, la révélation faite par Me Lirwane , avocat au Barreau du Niger dépasse l’entendement, elle est révélatrice du comportement léger de certains de nos dirigeants . Et va demeurer le discrédit de tous les temps. Des hommes politiques qui jadis se vantaient, sont aujourd’hui tombés dans les ‘’trous’’ des oléoducs de la SORAZ creusés dans les champs des pauvres paysans de Waléléwa. La chute des grands militants du PNDS dans ces ‘’trous’’ qui habitent le diable de la corruption est un affront pour le régime, un ‘’crime’’ sans précédent dont se rappelleront les générations présentes et futures.
Du reste, dans nos sociétés traditionnelles, dans lesquelles, l’orgueil réside toujours, quand on pose un tel acte, on est appelé à quitter le village pour une destination inconnue. Mais, comme apparemment la renaissance n’a pas pris en compte ces valeurs ancestrales c’est à la justice de mouvoir pour sauver notre société des comportements corrompus des certaines brebis galeuses politiques. Ailleurs, la corruption, ses formes masquées et assimilées sont sévèrement sanctionnées. Au Niger, cette sca breuse affaire de 45 millions de nos francs distribués à des princes selon Me Liwarne doit servir de déclic pour une véritable lutte contre la corruption.
Auquel cas, les Nigériens ne vont plus croire à des institutions comme la HALCIA et autres chargées de traquer les corrupteurs et les corrompus. Ce scandale de ‘’pots de vin’’ est venu noircir les roses de la renaissance déjà ramollies par la passation de certains marchés, contraire à l’éthique économique, donc à l’antipode de la bonne gouvernance. Sur le plan politique, certains analystes voient du complot dans cette affaire dite Waléléwa –gate. En effet, pour ces analystes, Me Illo, avocat de la famille Bazoum aurait, sans peut -être se rendre compte, joué le jeu de son client, qu’il avait ‘’brillamment ‘’ défendu dans l’affaire du milliard de sa fille, dans la perspective de ‘’l’héritage du parti ‘’.
La distribution, de ces maigres quantités de billets de banque aux deux ministres, les discrédite et les écarte de la course à la tête du parti. Peut être, pour Me Illo, le dossier du milliard étant clos, il faut chercher aussi à éclabousser les autres camarades. En tout état de cause, l’image du pays ne doit pas être ternie pour des questions de coup- bas politiques. La seule chose qui tient comme argument aujourd’hui, « A BA GAWA KASHI DON MAI RAY YA JI SORO ». A moins qu’on ne soit dans une situation de renversions des valeurs : aux corrompus, la révérence et aux petits voleurs la potence.