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Les dessous du marché de 25 milliards 800 millions de FCFA
Publié le mercredi 24 juillet 2013   |  Le Courrier




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Dans notre précédente livraison, nous promettions de revenir avec plus de détails sur le marché de 25 milliards 800 millions de FCFA octroyé à un conseiller du Président de la République. Nous y revoilà. Et ce que nous avons découvert dans nos investigations est tout simplement digne des pratiques mafieuses.

Il s’agit, comme nous le disions dans notre article de la semaine dernière, d’une affaire de téléphonie. Pour être encore plus explicite, le marché en question a trait à un appel d’offres rentrant dans le cadre du renforcement des capacités de l’ARPT (Agence de Régulation des Télécommunications…). L’ARPT n’est rien d’autre que la nouvelle appellation de l’ARM (Agence de Régulation Multisectorielle). Après plusieurs années de fonctionnement, cette boite ne dispose toujours pas de matériel adéquat lui permettant d’assurer sa mission, celle de réguler le secteur de la télécommunication dominée par de grands groupes étrangers très souvent gloutons et peu ou pas disposés à jouer à la transparence.

Nous voulons parler ici de Barthi Airtel, de France Télécom, de MOOV sans perdre de vue notre géant national, SONITEL (Société Nigérienne des Télécommunications) et le petit poucet Sahel COM qui ont également obligation de services, le marché étant ouvert à la concurrence. C’est justement pour avoir un oeil très regardant sur les prestations de tout ce beau monde que l’Etat, tout naturellement, a décidé de doter l’ARTP de ce qu’il faut. L’appel d’offre est donc lancé. 16 soumissionnaires auraient alors répondu. Après plusieurs jours de travail, le comité mis en place pour examiner les propositions des soumissionnaires, composée de techniciens de l’ARPT et de représentants du Président de la République, du Premier Ministre et du Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, déclare infructueuses toutes les offres. Puis on recommence, c’est-à-dire que l’appel d’offre a été relancé.

Et cette fois, seraient enregistrés 12 soumissionnaires. Le comité retient 5 offres. Le Ministre de la communication de demander alors aux 5 soumissionnaires retenus de proposer un BOT à l’Etat du Niger. Jusque là, tout semblait normal. L’anormal ne tardera pas à se présenter. En effet, dans la suite, le comité va se retrouver avec 6 dossiers au lieu de 5. Le nouvel arrivant, une société du nom de MACH ne figure ni sur la liste des 16 soumissionnaires du départ dont les offres ont été déclarées infructueuses ni dans le lot de 12 dont 5 furent finalement retenus. Comme il fallait désormais faire anormalement les choses, la proposition de la société MACH sera examinée et au finish, elle sera classée dernière.

Mais comme il fallait tordre le cou aux procédures, on décida « en haut de en haut », de faire passer un test oral aux 6 soumissionnaires. Et voilà notre MACH, qui de la dernière place revient à la première dépassant tous ses concurrents alors même que toute son expertise se limiterait au roamming et rien sur ce qui est attendu de ce marché. Dernière heure autour de ce marché Selon certaines sources, le marché en question, serait sur le point d’être annulé sur instruction du Président de la République. Cependant, selon nos investigations, il ne s’agit point d’annulation en cours mais de contournement. Qu’est-ce à dire ? On chercherait plutôt à dissimuler le marché dans un autre.

Intégrer par exemple le marché de 25 milliards 800 millions dans un autre marché, comme par exemple les gros marchés du Ministère de la Défense Nationale. Comme ici, c’est secret défense, alors bouche cousue. Et le tour est joué !

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