Le Syndicat national des Travailleurs du Pétrole (SYNATRAP) est monté au créneau ce samedi 23 Février pour dénoncer le traitement discriminatoire et humiliant dont sont victimes ses militants. Dans le viseur du SYNATRAP, la société chinoise qui exploite le pétrole nigérien (CNPC) et ses sous-traitants chinois.
Selon ce syndicat, des menaces de : « licenciements, affectations arbitraires, tentative d’assassinat » pèseraient sur ses militants depuis que ces derniers ont créé le SYNATRAP, le 19 Janvier 2013. Le Secrétaire général parle même « d’abandon d’un responsable syndical en plein désert loin de toute possibilité d’assistance ». Et le syndicat d’invoquer les textes juridiques nationaux et internationaux pour justifier le caractère illégal des pratiques dont ils font l’objet par leurs employeurs. C’est pourquoi, le BEN SYNATRAP : « Condamne avec la dernière énergie le mépris affiché de la CNPC vis-à-vis des droits de l’homme et des travailleurs en particulier ; prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur la responsabilité du gouvernement nigérien et celle de la CNPC pour tout ce qui adviendrait aux travailleurs du pétrole sur les différents sites ; rend la CNPC responsable du traitement discriminatoire qu’infligent les compagnies sous-traitantes à savoir: la GWDC, CPTDC, BGP, CSI, CNLC aux travailleurs du pétrole ». Tout en exigeant l’ouverture de négociations autour de ses revendications, le SYNATRAP demande à court terme : « l’établissement d’une grille salariale pour les travailleurs, la prise en charge médicale pour tous les agents ; le rehaussement conséquent des salaires à 300% ; l’uniformisation de l’indemnité de zone désertique pour tous les employés du bloc d’Agadem ; l’amélioration des conditions de vie des employés tant au niveau de leurs lieux de travail qu’au niveau du transport ; les élections des délégués du personnel ».
Cette déclaration rendue publique par le Syndicat national des travailleurs du pétrole inaugure un bras de fer entre personnel et patronat du secteur pétrolier et à la source même. Ce qui n’est pas de nature à favoriser un climat social déjà tendu encore moins les objectifs assignés au brut d’Agadem d’une part et d’autre part, à la SORAZ. Quand on sait que cette dernière peine à atteindre le plafond de 20 000 barils/j, un remous dans le secteur pétrolier, à un niveau ou à un autre, ne peut qu’avoir des conséquences fâcheuses sur tout le pays. D’où la nécessité que les uns et les autres travaillent à la sérénité permanente pour éviter à notre or noir des lendemains noirs.