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Lancement du projet migration au service du développement et de l’intégration régionale: pour une gestion des migrations dans l’espace CEDEAO
Publié le jeudi 25 juillet 2013   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur, M. Mohamed Bazoum


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Les activités du Projet Migration au service du développement ont été officiellement lancées hier à Niamey. C'est le Secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur M. Ibrahim Sani Abani qui a présidé la cérémonie officielle au ministère des Affaires Etrangères. L'on notait à cette occasion, la présence de plusieurs ambassadeurs accrédités dans notre pays. D'une durée de 18 mois et doté d'une enveloppe de 201.347 euros, soit 90% du coût total, le Projet migration au service du développement et de l'intégration régionale a pour objectif principal d'éradiquer la pauvreté dans l'espace CEDEAO à travers un appui pour l'intégration régionale effective et durable, ainsi que pour le renforcement de capacités institutionnelles des Etats membres de cette communauté. Il est financé par la coopération espagnole et la commission de la CEDEAO.

Il est difficile sinon impossible de parler d'intégration régionale sans parler de migration ou liberté de mouvements des populations à l'échelle communautaire et ou internationale. En effet, la migration apparait comme une partie intégrante de l'histoire de l'espèce humaine et même animale par extension. Elle peut être liée aux conquêtes, aux confits, aux activités commerciales, aux expansions idéologiques, aux aléas climatiques ou à la recherche d'un mieux être. C'est pourquoi, le Secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur a indiqué que ce projet cadre parfaitement avec les préoccupations du moment tant aux niveaux international, continental, régional que national.
Cependant, au regard de l'ampleur du phénomène et des conséquences sociales et humaines souvent tragiques, la migration est devenue une préoccupation majeure et se situe de nos jours au cœur des débats politiques tant dans les pays d'accueil que dans ceux de départ comme ceux de transit. Face à cette double réalité de la migration, a dit M. Ibrahim Sani Abani, ''il apparaît nécessaire et urgent tant aux niveaux international, régional, bilatéral et national, d'entreprendre des actions courageuses, claires, réalistes et réalisables devant permettre aux générations présentes et futures de se sentir à l'aise, de ne souffrir d'aucune crainte ni tracasserie au cours de la traversée des frontières des pays de notre espace communautaire et pourquoi pas au-delà du continent, afin qu'elles puissent raisonnablement contribuer au progrès économiques de nos Etats en particulier et de l'humanité en général''. C'est à ce titre d'ailleurs, qu'il a salué l'exemplarité de la coopération espagnole qui a bien voulu mettre à la disposition de la commission de la CEDEAO les fonds qui ont permis le financement de ce projet.
Ce dernier se décline en trois composantes majeures à savoir le renforcement des capacités des structures nationales chargées du contrôle des frontières ; la sensibilisation des citoyens sur les textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux et le droit de résidence et d'établissement ; l'élaboration d'une politique nationale de migration, de son plan d'actions et des stratégies de sa mise en œuvre. Par ailleurs, en jouant sur une triple fonction en matière de migration, c'est-à-dire pays d'accueil, de transit et de départ, notre pays gagnerait dans l'exécution effective, efficace et efficiente de ces trois composantes du projet. Pour ce faire, les agents des structures nationales chargées du contrôle des mouvements des populations au niveau des aéroports et des frontières terrestres surtout, seront équipés en matériels informatiques adéquats et formés à leur utilisation, afin qu'ils puissent répondre efficacement aux besoins et exigences des textes juridiques de notre communauté et des règles internationales en matière de la libre circulation des personnes et de leurs biens. Ainsi, les résultats qui seront issues de l'étude sur l'élaboration de la politique nationale de migration, le plan d'actions et les stratégies de sa mise en œuvre qui en découleront, permettront d'une part une meilleure gestion des questions migratoires au Niger, optimiseront les effets positifs et en atténueront les conséquences négatives de la migration d'autre part.
Pour sa part, l'ambassadeur du Royaume d'Espagne au Niger S.E Maria Soledad Fuentes Gomez a souligné que les thématiques de travail qui touchent cet appui sont diverses et très pertinentes dans le cadre de la mise en œuvre d'une politique migratoire commune notamment la libre circulation dans la zone CEDEAO ; la gestion des migrations régulières ; l'harmonisation des politiques migratoires ; le contrôle de la migration irrégulière et la lutte contre le trafic de personnes, particulièrement, les enfants et les femmes et la mise en exergue du genre dans les aspects qui touchent à la relation entre migration et développement. ''Actuellement, le sahel se trouve dans un contexte difficile et la dimension humaine de la migration jouera sans doute un rôle primordial dans la résolution des problèmes sécuritaires qui sévissent singulièrement dans les pays Ouest africains'', a-t-elle conclu.

Hassane Daouda

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