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Retard dans la construction de la route BELLA-GAYA: les parlementaires interpellés
Publié le jeudi 25 juillet 2013   |  L’EVENEMENT


Marché
© Autre presse par DR
Marché du bitumage de la route Maradi-Madarounfa-Frontière


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Selon nos informations, l’entreprise burkinabé en charge de la réhabilitation de la route Bella-Gaya aurait menacé d’arrêter les travaux, au motif que l’Etat du Niger a encore des arriérés de l’ordre de plusieurs milliards de FCFA qu’il n’a pas encore honorés. Le non respect de cet engagement expliquerait la lenteur constatée dans le déroulement desdits travaux et le retard de plus de deux ans, accusé par le chantier.

Pourtant, en août 2012, le ministre de l’Equipement, Saddi Soumaïla a déclaré, après que l’Entreprise ait évoqué un problème d’argent pour justifier ce long retard, que l’Etat du Niger a respecté ses engagements. « Nous avons pratiquement réglé tous les arriérés de l'entreprise. Nous sommes aujourd'hui à 94% du taux de paiement de tout ce qui est réclamé par l'entreprise, notamment en terme d'avance», a dit Saddi Soumaïla.

En outre, constatant que le rythme du travail sur le tronçon n’a pas changé malgré les ressources mises à la disposition de l’Entreprise, le ministre Saddi a exigé de cette dernière, « un taux d'avancement d'au moins 10% par mois», puis de prévenir que « faute de quoi, des dispositions seront prises pour les y contraindre, y compris la résiliation dudit contrat».

Aujourd’hui, c’est cette entreprise qui n’arrive pas à achever ce tronçon, l’un des plus importants au Niger, du fait de son apport inestimable à l’économie nationale, de revenir à la charge pour accuser l’Etat du Niger d’être le principal responsable du blocage des travaux de réalisation de cette route. Vraies ou fausses ? Ces graves accusations n’ont pas encore été démenties par le ministère de l’Equipement. Or, en pareille circonstance, c’est une prompte réaction des autorités en charge de cette question qui devait suivre afin d’éclairer la lanterne de nigériens sur les raisons exactes du retard accusé dans l’exécution de ces travaux.

Un silence coupable qui inquiète à plus d’un titre, surtout quand on sait que jamais, cette lenteur n’a fait l’objet de dénonciation de la part des contrôleurs du ministère de l’Equipement, responsabilisés pour suivre l’exécution de ce chantier.

Mais selon nos informations, cette situation ne surprend guère dans la mesure où des choses peu catholiques se sont passées sur l’ensemble du processus ayant conduit à l’attribution de ce marché au groupement d’entreprises OK/SACGA, sous la transition militaire du soldat Salou. A en croire nos sources, ce marché a été attribué dans des conditions autres que celles prévues par les textes en vigueur, notamment le Code des marchés publics. Vraisemblablement, l’Etat du Niger aurait été victime d’une arnaque organisée au moment de la signature du contrat entre les responsables de ce groupement d’Entreprises et les autorités de l’époque qui avaient en charge ce dossier. Une situation qui pourrait expliquer le manque d’autorité du ministère de l’Equipement devant cette entreprise qui ne fait que causer du tort à l’économie nationale au vu de l’importance des activités commerciales qui se déroule sur ce tronçon.

Face à tout cela, les députés sont interpellés pour ouvrir une enquête parlementaire sur ce dossier afin qu’ils puissent voir clair sur les raisons qui empêchent à ce chantier de progresser, voire de s’achever à la date prévue.

Des investigations vivement souhaitées par les nigériens et les partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’Etat du Niger dans la réhabilitation de cette route. Un tronçon dont l’importance pour le développement des échanges commerciaux avec d’autres pays de l’Espace UEMOA n’est plus à démontrer.

Si des telles investigations arrivent à situer la responsabilité des personnes qui ont commis cette forfaiture, alors des sanctions appropriées doivent être prises à leur encontre. Des poursuites judiciaires doivent également être engagées contre ces indélicats. Sinon, le citoyen lambda ne saurait comprendre que des individus complotent sur le dos de l’Etat et du contribuable nigérien, pour que ce marché soit attribué à ce groupement d’entreprises afin qu’ils puissent assouvir leurs intérêts égoïstes au détriment de l’intérêt général. C’est pourquoi, ils doivent rendre gorge pour leur forfaiture.

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