Réunion préparatoire des experts à la 3ème session de la Commission mixte de coopération Niger-Burkina Faso : Huit (8) points inscrits à l’ordre du jour des travaux
Les travaux préparatoires de la 3ème session de la Commission mixte de coopération nigéro-burkinabè a ouvert ses travaux mercredi dernier à Niamey. Au cours de cette réunion, les experts des deux pays examineront huit (8) points essentiels allant de la coopération politique au cadre juridique, en passant par les questions économiques, commerciales, énergétiques, culturelles et scientifiques, mais également la coopération transfrontalière et les questions de sécurité.
C'est le directeur Afrique-Asie au Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Boubakar Adamou, chef de la délégation nigérienne, qui a présidé l'ouverture des travaux en présence de l'ambassadeur du Burkina au Niger, chef de la délégation dudit pays. Cette 3ème session fait suite à celle tenue les 13 et 14 mars 2007 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Conformément à la décision prise lors de la deuxième session, le comité de suivi des décisions et recommandations qui a pour rôle d'évaluer, entre deux sessions, l'état de la commission mixte de coopération, a tenu sa première session à Niamey les 19 et 20 mars 2012. Les résultats de cette réunion seront également débattus au cours de ces travaux préparatoires, afin d'avoir des échanges ouverts et constructifs à la hauteur des ambitions des deux Chefs d'Etat.
En ouvrant les travaux des experts, le chef de la délégation nigérienne, M. Boubakar Adamou, a évoqué le dénouement du différend frontalier qui avait opposé les deux pays. En effet, a-t-il indiqué, ''l'arrêt rendu le 16 avril 2013 par la Cour Internationale de Justice de la Haye permet au Niger et au Burkina de considérer la totalité de la frontière entre les deux pays comme un pont plutôt qu'une frontière''. Les deux nations se ressemblent à travers les contraintes dues à leur situation de pays enclavés. Elles appartiennent à la zone du Sahel, exposées aux aléas climatiques et confrontées hélas à une grave situation sécuritaire. De cet environnement précaire, a précisé le chef de la délégation des experts du Niger, les deux peuples ont, fort heureusement, su puiser la force et le génie de changer leur destin grâce au dynamisme de leur jeunesse et aux programmes de politiques de développement mises en œuvre par leurs dirigeants respectifs.
Auparavant, le Chef de la délégation burkinabè, M. Sanne Mohamed Topan, a réitéré les sentiments de profonde compassion de son pays à l'endroit du Niger suite au double attentat terroriste perpétré simultanément à Arlit et Agadez le 23 mai 2013, suivi de l'attaque le 1er juin de la prison civile de Niamey. ''Ces événements, qui ont créé une onde de choc au sein de la population, ont endeuillé le vaillant et pacifique peuple nigérien'', a-t-il indiqué. C'est pourquoi M. Sanne Mohamed Topan a souligné la nécessité pour nos deux pays de mettre en commun leurs efforts pour faire face à tous les défis. ''Il nous faudra, dans l'évaluation de notre coopération bilatérale, prendre en compte la nécessaire mutualisation de nos efforts en intégrant, bien sûr, à notre approche la dimension d'intégration sous régionale si chère à nos deux Chefs d'Etat et à nos deux gouvernements. Le projet de la boucle ferroviaire est à cet égard un exemple de projet intégrateur qui doit nous inspirer'', a-t-il affirmé. Au cours des échanges, les experts se pencheront également sur l'importante question de la libre circulation des personnes et des biens prescrite par les textes communautaires afin d'élucider les entraves à sa mise en œuvre effective et au besoin, faire des recommandations aux chefs de délégation.