Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Diplomatie

Ouverture de la 3ème session ministérielle de la Commission mixte nigéro-burkinabè de coopération : La coopération bilatérale et les questions sécuritaires dans la sous-région au centre des travaux
Publié le vendredi 26 juillet 2013   |  Le Sahel




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les travaux de la 3ème session ministérielle de la Commission mixte nigéro-burkinabè de coopération se sont ouverts hier matin, dans la salle des banquets de la Primature. Plusieurs questions allant de la coopération bilatérale, en passant par l'intégration sous régionale et les préoccupations liées à l'environnement sécuritaire, ont été longuement abordées dans les interventions des deux chefs de délégation. C'est le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Mohamed Bazoum, qui a présidé l'ouverture des travaux, en présence de son homologue du Burkina Faso, M. Hypene Djibrill Bassolé, de membres du gouvernement et des experts des deux pays.

Il y a de cela un an, les experts du Burkina Faso et du Niger se sont retrouvés à Niamey pour une revue de la coopération dans une dimension aussi importante que la présente session. Les éléments de conclusion auxquels les experts étaient parvenus constituent la substance des travaux de cette 3ème session ministérielle de la Commission mixte nigéro-burkinabè de coopération.

En évoquant les relations commerciales entre les deux pays, le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Mohamed Bazoum, a précisé que ''si le Burkina Faso est un pays aussi enclavé que le Niger, il reste pour ce dernier un pays de transit. «Vous êtes notre porte d'entrée et de sortie sur les ports importants d'Abidjan en Côte d'Ivoire, de Tema au Ghana, et aussi de Lomé au Togo.
Le passage de nos marchandises sur le tronçon du Burkina est un chemin sur lequel nous rencontrons le moins de difficulté. Les témoignages rapportés par les opérateurs économiques nigériens sont révélateurs'', a-t-il dit. La libre circulation des Nigériens et de leurs biens sur l'axe du Burkina Faso a été saluée par le ministre qui a rendu un hommage mérité au Président burkinabè, S.E Blaise Compaoré, dont les consignes à cet égard ont donné les résultats mentionnés ci-haut. Ainsi, la tenue de cette session sera aussi l'occasion, a-t-il souligné, de mettre en œuvre l'ensemble des protocoles signés entre les deux pays dans le cadre des organisations d'intégration que sont l'UEMOA et la CEDEAO. A ce propos, le ministre d'Etat a indiqué que la dernière rencontre au sommet des Chefs d'Etat à Abuja avait été l'occasion d'échanges particulièrement intéressants sur les questions d'intégration en rapport avec le tarif extérieur commun et la nécessité d'un protocole d'accord à la libre circulation des biens et des personnes.

Au sujet de l'environnement sécuritaire, les analyses du ministre d'Etat ont insisté sur la nécessité de la coordination du travail jusque-là mené. La situation qui a prévalu ces dernières années au Mali a été d'un grand préjudice pour le Niger, a-t-il ajouté. L'existence du groupe terroriste sanctuarisé dans le Nord du Mali a donné malheureusement une force à ce groupe pour procéder à de nombreux enlèvements de ressortissants occidentaux au Niger, gardés comme otages et revendus moyennant des rançons très importantes. Certains des otages continuent à être détenus même après l'intervention française et africaine au Nord du Mali. Et ''nous sommes loin malheureusement de l'épilogue de cette situation, même si les actions entreprises jusque-là ont été un pas en avant dans la restauration de la sécurité dans notre sous région'', a-t-il dit. A ce niveau, il a renouvelé un hommage au Président burkinabè, médiateur de la CEDEAO pour le rôle éminent qu'il a joué dans le dialogue inter-malien, débouchant ainsi sur l'accord d'Ouagadougou. ''Cet accord aura été un pas décisif dans le sens de la mise en place des conditions à même de permettre l'organisation de l'élection présidentielle prévue pour le 28 juillet prochain'', a affirmé le ministre Mohamed Bazoum.

Auparavant, le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale du Burkina Faso, M. Hypene Djibrill Bassolé, a tenu à relever que cette session s'ouvre à un moment intéressant dans la vie de la sous-région. La situation de crise que traverse cette sous-région, notamment au Mali, est une préoccupation majeure quand on sait l'engagement des forces africaines dans la partie nord de ce pays. Face à la menace terroriste, a dit le ministre burkinabè des Affaires Etrangères, ''nous devons nous organiser dans le cadre de nos relations bilatérales. Et cette session va examiner toutes les possibilités d'organisation contre ce phénomène''. En parlant de l'intégration économique, M. Djibrill Bassolé a indiqué que lors du sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement tenu à Abuja, le Burkina Faso, qui tient une position centrale au niveau de l'Afrique de l'Ouest, a été désigné pour suivre la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens.
Hassane Daouda

 Commentaires