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Les potentiels ’’premier ministrables’’ du Niger
Publié le samedi 3 aout 2013   |  tamtaminfo.com


Seini
© Autre presse par DR
Seini Oumarou, Président du MNSD Nassara à gauche. Brigi raffini ,Premier Ministre actuel au milieu. Abouba Albadé, ancien ministre de l`Intérieur de Tandja à droite.


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Plaise à Dieu, dans quelques jours, la formation d'un gouvernement d' nationale sera officialisée par le Chef de l'Etat. Pour l'instant, ce qui taraude les esprits de beaucoup d'observateurs politiques, c'est le nom du Premier Ministre qui aura la lourde tâche de conduire cette équipe inédite au Niger. Les potentiels premiers ministrables dont les noms reviennent, sans cesse, dans les causeries des salons feutrés de la capitale sont au nombre de trois : une personne appartenant à l'ancienne majorité et les deux autres, à l'ancienne opposition.

Nous allons essayer de passer en revue les différents arguments qui plaident en faveur de chacun de ces trois heureux élus dans ce short liste.

BRIGI RAFFINI : il est le premier Premier Ministre de la Septième République. Sa nomination à ce poste, au soir du 07 Avril, date de l'investiture du Président Issoufou, avait créé la surprise générale, pas seulement dans l'opinion publique nationale, mais également au niveau de toute la classe politique nigérienne où personne n'avait vu venir l'ancien Députémaire de la lointaine Iférouane, perdue dans les sables du Ténéré, un véritable cheveu dans la soupe à l'époque ! Alors que tout le monde s'attendait à ce que le PM sortît des rangs des caciques du PNDS, le Président, comme un bon tireur de penalty, avait pris tous les Nigériens à contre-pied en allant dénicher son oiseau rare aux fins fonds du grand Nord.

Si à l'époque la nomination de Brigi au poste de PM avait énormément surpris, car le personnage n'étant que peu connu, la suite des évènements démontrera plus tard que, sur ce point, le Président Issoufou avait été un grand visionnaire pour avoir eu l'ingénieuse idée de promouvoir un membre d'une communauté qui s'était toujours sentie exclue, marginalisée dans la conduite des affaires de l'Etat. Par cette consécration, le Niger avait montré la voie que n'avait pas empruntée son voisin malien, dont la crise en 2012 avait été les conséquences de l'exclusion et du délaissement d'une partie de sa population.

Connu pour sa grande sagesse et pour son caractère pondéré dans les travées de l'Assemblée Nationale, en deux ans de fonctions primaturiales, Brigi n'aura jamais démérité de ces qualités qui lui ont valu, aujourd'hui, l'estime de beaucoup de nos compatriotes. Depuis que Brigi est en fonction, il aura toujours été un dirigeant honnête, correct et surtout extrêmement courtois. Voilà pourquoi, aujourd'hui, beaucoup estiment que le PM Brigi n'a nullement pas démérité et peu très bien continuer son chemin, à moins que ce poste n'ait été promis à l'opposition.

Seini Oumarou: le nom du Président du MNSD Nassara est souvent cité dans les débats comme aussi un potentiel premier ministrable pour diriger la nouvelle équipe gouvernementale. Si dans quelques jours notre information se révélait vraie, la nomination de Seini au poste de PM ne serait point une très grosse surprise, car Seini est à la tête du principal parti politique de l'opposition et également deuxième force politique du pays. Si d'aventure la primature échappait au PNDS, objectivement, on comprendrait qu'elle échût au MNSD NASSARA pour les deux raisons que nous citions plus haut. Mais au fait, qui est donc Seini Oumarou ?

Seini Oumarou, c'est ce personnage toujours en blanc immaculé qui était resté longtemps Ministre depuis la Transition de Wanké et sous la 5ème république avant de toucher le graal, lorsqu'il avait été nommé Premier Ministre après la motion de censure qui avait éjecté Hama Amadou en 2007. C'est sous sa primature que la 5ème république de Tandja avait enregistré ses principales réalisations qui constituent aujourd'hui les seules références du MNSD en dix ans de pouvoir. Connu pour être un personnage lisse, sans aspérités, Seini Oumarou est un homme politique sérieux, un homme de parole, un honorable sonrhaï. D'un ton calme et poli, jamais un mot plus haut que l'autre, le personnage force toujours le respect.

Seini Oumarou a de la classe. C'est un homme d'Etat, c'est incontestable. A OPINIONS, nous avons toujours fait la part des choses entre Seini Oumarou et certains de notre classe politique. D'ailleurs, les Nigériens reconnaissent bien ses mérites pour l'avoir propulsé au deuxième tour des élections présidentielles de 2011. Seini est un monument de sagesse, de pondération et d'humilité. Voilà pourquoi il serait bien placé pour occuper la Primature dans le cadre d'un gouvernement d' nationale!

Abouba Albadé : le nom de l'ancien ministre de l'Intérieur de Tandja sous la Cinquième République et actuel SG du MNSD revient aussi dans les conversations parmi les potentiels ''preministrables''. Homme de poigne, Albadé est un personnage doté d'un grand charisme et surtout imbu d'autoritarisme, qui peut paraître souvent anachronique sous l'ère démocratique mais dont la personnalité forte pourrait contribuer à rétablir dans certains domaines de la vie nationale l'autorité de l'Etat bien écornée par le comportement irresponsable et laxiste de certains dirigeants. Tirant sur sa cigarette le clair de son temps, Albadé n'est pas sans rappeler les célèbres marshalls du Far West américain de la seconde moitié du dix-neuvième siècle galopant sur leurs chevaux à la poursuite des grands malfrats qui essaimaient à cette période dans le Nouveau Monde.

On raconte qu'il entretient de très bonnes relations avec le président Issoufou qui le tient beaucoup en estime, en dépit du zèle dont il avait fait montre sous le tazarché. Voilà pourquoi le ressortissant de Tchinta est pressenti pour être Premier Ministre. Il avait aussi beaucoup oeuvré auprès de l'ancien Président Tandja pour que ce rapprochement entre l'opposition et le PNDS ait lieu, car, Il avait toujours affirmé qu'une alliance PNDS/ Lumana n'avait guère de chance de prospérer en raison du caractère imprévisible de Hama, et l'histoire, aujourd'hui, lui donne raison. Voilà chers lecteurs, succinctement, les arguments qui plaident en faveur de la short liste des ''premier ministrables'' du deuxième gouvernement Issoufou Mahamadou !

Bien entendu, beaucoup de nos compatriotes auraient, tout simplement souhaité à la place d'un gouvernement d' nationale une recomposition politique, c'est-à-dire la création d'une μnouvelle majorité.

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