Commémoration de la nuit de laylatoul kadr à Niamey : Lecture du Saint Coran, les invocations et prières nocturnes au centre de la commémoration de la nuit de laylatoul kadr
Ils étaient nombreux les musulmans à prendre d'assaut les mosquées de la capitale pour multiplier les bonnes œuvres la nuit du samedi dernier à l'occasion de la commémoration de la nuit de laylatoul kadr. A la grande mosquée et chez check Chaibou au 2ème arrondissement, l'ambiance était extraordinaire. Les femmes habillées en tenue descente, les jeunes garçons et les vieux généralement vêtus en boubou venaient en groupe vers ces mosquées, donnant ainsi à cette nuit de laylatoul kadr communément appelée nuit du destin toute sa portée. La lecture du Saint Coran, les invocations ; ''les zikir'' ; les prières nocturnes et interminables ; les fatiah, tels sont entre autres les actes observables dans ces mosquées que nous avons visitées. Fidèle à sa tradition qui consiste à faire le déplacement en cette circonstance, le Premier ministre, Chef du gouvernement S.E Brigi Rafini a été à la grande mosquée pour écouter les paroles de Dieu.
Outre le Premier ministre, on notait également la présence de quelques membres du gouvernement ; d'un conseiller du Président de la République et de plusieurs personnalités des pays frères musulmans.
A la grande mosquée de Niamey, la commémoration de la nuit de laylatoul kadr a débuté avec la remise des prix aux différents lauréats de la musabaka organisée par l'Association Islamique du Niger. Le grand prix pour la mémorisation de la totalité du coran est revenu à M. Oumarou Mohamed Omar. C'est le Premier ministre qui a officiellement remis à ce jeune fervent musulman son prix, suivi d'un billet d'avion pour le pèlerinage à la Mecque gracieusement offert par la SOPAMIN. Pour sa part, l'Association Islamique du Niger a décerné au Premier ministre un coran, en guise de reconnaissance pour son attachement et son soutien sans faille pour le rayonnement de la culture islamique dans notre pays. Très ému de cette considération, le Chef du gouvernement Brigi Rafini a indiqué que ce geste lui va droit au cœur tout en lançant un appel à l'ensemble des Nigériens à multiplier les bonnes œuvres pendant cette nuit sacrée. D'autres prix ont été remis à 12 participants pour leur brillante prestation, une manière de les encourager.
Le moment fort de cette nuit à la grande mosquée a été incontestablement la lecture du Saint Coran, un acte vivement recommandé aux musulmans pour la particularité de la nuit. La méthode adoptée pour cette lecture consiste à partager les pages qui composent le livre saint au parterre de marabouts dévoués à la tâche. Au bout d'une vingtaine de minutes, ils ont récité l'intégralité du coran.
Peu après, le Check Djabiri Oumarou a procédé à la lecture de la fatiah pour que la paix, la sécurité descendent dans notre pays.
Quelle est concrètement la signification de cette nuit ? Selon le secrétaire général de l'Association Islamique du Niger Dr. Boubacar Seydou Touré, le premier élément pour comprendre la signification et la portée de la nuit de laylatoul kadr, c'est que le coran est descendu en entier pendant cette nuit de laylatoul kadr. Cette dernière vaut 1000 mois soit l'équivalent de 83 à 84 ans de récompense pour ceux qui ont multiplié les bonnes actions pendant les dix derniers jours du mois béni de ramadan. C'est une nuit de recherche et de doléances pour musulmans car, elle est la plus grande des nuits où Allah se rapproche des humains et accepte leurs invocations.
Chez Cheick Chou-aïbou Ali où se sont retrouvés beaucoup de musulmans, l'ambiance était aussi à la dimension de l'événement. Ici la lecture du coran ; le Zikir autour du calife Check Ibrahim Chaibou sont les principaux actes observables. Abondant dans le même sens que le secrétaire général de l'Association Islamique du Niger, le prédicateur de la mosquée de Chou-aïbou M. Ali Abdou précise que la nuit de laylatoul kadr est cette nuit là où on écrit le destin de l'année à toute personne. C'est pourquoi, il est recommandé aux musulmans de multiplier les bonnes œuvres, a-t-il conclu.
Hassane Daouda