Dans le Sahel Dimanche en date du 26 juillet 2013, dans une interview accordée à cet hebdomadaire, le président sortant de la Fenifoot, le Colonel Djibrilla Hima Hamidou alias Pelé, répondant à une question du journaliste Oumarou Moussa, s’était livré à son exercice favori, à savoir l’exaltation narcissique et le dénigrement de l’autre en affirmant que ses trois anciens collaborateurs étaient « victimes d’intoxication de certains milieux» et que certains d’entre eux «commençaient déjà à regretter leur décision ». Nous tenons ici, à réaffirmer solennellement que nous ne regrettons rien de notre décision d’être partis du CE de la Fenifoot, et par conséquent si c’était à refaire, nous n’hésiterions pas, un seul instant, à récidiver.
Que le Colonel Pelé sache que nous avons pris l’engagement de faire partie du CE de la Fenifoot, en toute responsabilité et conviction et non pas en considération des privilèges dont peuvent se prévaloir certains. Et quand nous nous sommes aperçus que nous ne pouvions plus continuer de cheminer dans un environnement délétère, c’est aussi en toute responsabilité que nous avons décidé de démissionner du CE. Aujourd’hui, que le Colonel Pelé affirme péremptoirement que nous regrettons notre acte, en dit long sur son approche des problèmes réels qui minent notre football. En effet, il faut se rappeler que suite à notre démission, lors de son fameux show médiatique sur Télé Sahel pour faire le bilan de la CAN en Afrique du Sud, répondant à une question d’un supporter, il avait qualifié notre départ de "non-événement". C’est du Colonel Pelé à l’état pur, manquant d’humilité et de reconnaissance pour considérer quatre années de collaboration bénévole comme un non-événement ! Pourtant, aujourd’hui, c’est le même Pelé qui affirme "comprendre" la décision des trois démissionnaires. Réélu dans des conditions, du reste, troubles, le nouvel élu continue d’entretenir sa suffisance contre tous ceux qui ont la malchance de ne pas partager sa vision des choses, Hélas, Colonel Pelé n’est pas l’hirondelle annonciatrice du printemps footballistique. C’est tout simplement dommage pour le monde du foot nigérien qui mériterait meilleur sort qu’un nouveau faux mandat voué d’avance à un échec programmé.
Salifou A. Mayaki, Omar Mohamed Sidi et Abdramane Oumarou
