Conférence internationale sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale à Johannesburg (Afrique du Sud) : témoignages de deux jeunes nigériens ayant pris part aux travaux de la conférence
Deux jeunes nigériens ont participé du 1er au 03 Août 2013, à Johannesburg (Afrique du Sud) aux travaux de la conférence internationale sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Organisée par l'Union Africaine, cette conférence est appelée à réunir un grand nombre de décideurs, des responsables politiques de haut niveau issus des différents secteurs concernés aussi bien que des représentants de la société civile et des partenaires au développement.
Ali Tajissir un jeune homme de 17 ans, est élève à Abalak (Tahoua). En mars 2013, Ali a participé au forum des jeunes intitulé « les jeunes au cœur du développement du Niger post 2015 » qui s'est tenu à Niamey.
Balkissa Chaibou, âgée de 18 ans, est élève au Lycée Korombé en classe de 2nde C. Elle a également participé aux travaux du Forum des Jeunes tenu à Niamey.
Ces deux jeunes nous livrent leurs impressions après leur participation à ces travaux.
Question 1: Vous avez participé aux travaux de la Conférence Internationale sur la Mortalité maternelle, à Johannesburg, que peut –on retenir de ces trois journées de travaux ?
Balkissa : C'est une rencontre internationale sur la santé de la mère et celle de l'enfant en Afrique. C'est pour parvenir à réduire la mortalité maternelle et infantile. J'ai pris la parole devant tous les participants et j'ai parlé de la malheureuse expérience du mariage précoce dont j'ai failli être victime. Cela a ému les participants qui m'ont soutenu moralement. Nous avons aussi rencontré le Président d'Afrique du Sud Jacob Zuma et plusieurs ministres présents à cette conférence.
Ali : C'est une rencontre qui montre que la femme à droit à une meilleure santé et qu'elle ne doit pas mourir en accouchant. La santé de la femme doit être dans les lois d'un pays normalement. Plusieurs personnalités nous ont reçus durant notre séjour auxquelles nous avons livré les messages des jeunes au sujet de la réduction de la mortalité de nos mamans. Il faut dire que le Directeur Exécutif du FNUAP, Dr Babatunde nous a reçus et aussi le Président d'Afrique du Sud.
Question 2: En tant que jeunes qu'est ce qui a le plus retenu votre attention au cours de ces travaux ?
Balkissa : Nous étions très nombreux et venant de divers pays. Les sujets les pertinents étaient ceux liés à la réduction de la mortalité maternelle et de la lutte contre les mariages précoces. Souvent, ce sont surtout les mariages précoces qui sont à la base de la mortalité maternelle, parce que la jeune fille qui se marie tôt veut avoir des enfants aussitôt après pour prouver qu'elle est capable de procréer. Et c'est ce qui complique tout.
Ali : Nous avons beaucoup discuté de la réduction de la mortalité chez les femmes et les enfants. Nous avons discuté avec plusieurs jeunes des autres pays. Tous ont dit qu'aucun pays ne peut se développer lorsque des femmes meurent en donnant la vie.
Question 3 : Quel message avez-vous à lancer aux autorités du Niger après avoir participé à cette conférence ?
Balkissa : Mon message est que les jeunes doivent se mobiliser pour faire des sensibilisations sur comment réduire la mortalité et aussi faire un plaidoyer pour que les autorités accélèrent la multiplication des centres de santé où les femmes peuvent être suivies médicalement gratuitement, avant et après leur grossesse. Je veux aussi que les jeunes
Ali : Un pays ne peut se développer que si la femme est en bonne santé. Les jeunes sont l'avenir d'un pays. En tant que Président des jeunes d'Abalak, je pense qu'il faut régler le problème de l'éducation pour assurer le développement de notre pays. Aucun pays ne peut progresser si sa jeunesse n'est pas éduquée.
.jpg)