Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Politique

Gouvernement d’union Nationale : Le voeu de Hama Amadou exhaussé
Publié le vendredi 9 aout 2013   |  actuniger.com


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013 Photo(Hama Amadou, Le président de l’assemblée nigerienne)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’idée, on le sait, a été émise solennellement par le Président de l’Assemblée nationale Hama Amadou à l’occasion de la clôture des travaux de la session budgétaire de la fin de l’année 2012, à la face du monde et en présence de l’ensemble du corps diplomatique accrédité dans notre pays.

«la stabilité n’est plus pour la classe politique nigérienne un choix dans ces temps effrayants mais une obligation, un devoir collectif qui appelle chacun à transcender ses sentiments et ses calculs, un devoir impérieux qui peut nous imposer à tous, y compris au Président de la République, d’aller tous ensemble, dans la même direction, ne serait-ce que pendant quelques temps, pourquoi pas au sein d’un Gouvernement d’ nationale», déclarait Hama Amadou pour justifier la nécessité d’un gouvernement d’ nationale.

Etait-il sincère quand il faisait cette déclaration ou bien le Président de l’Assemblée nationale avait ses calculs derrière la tête ? Toujours est-il que ces propos de Hama Amadou ont été diversement appréciés en son temps. Logiquement pour faire une proposition d’une si grande portée politique, le président de l’Assemblée nationale devait requérir l’avis de la majorité MRN à laquelle son parti appartient. Encore qu’il ne revient pas au Président de l’Assemblée Nationale dans le cadre de la séparation des pouvoirs de faire une telle annonce dans le dos du président de la République qui n’a jamais fait mystère du reste de sa position à ce sujet.

Le jour de son investiture déjà, saluant le sens de responsabilité de son adversaire au second tour des élections présidentielles, Issoufou Mahamadou lançait à l’endroit de Seïni Oumarou ‘’…je l’invite avec tous ses camarades à se joindre à nous pour qu’ensemble on puisse organiser l’action gouvernementale’’. Une invitation qui vient du fond du coeur et sur laquelle le Président restera constant à chaque fois qu’il recevait le Chef de file de l’opposition ou dans son adresse à la Nation. L’engagement du Niger dans la guerre au Mali a fini par renforcer la conviction des uns et des autres de la pertinence de la proposition du Chef de l’Etat.

Avec le contexte d’insécurité qui a gagné toute la sous région, même les plus incrédules ont fini par adhérer à cette vision du Président de la République. Les populations nigériennes ne se sont pas encore remises des événement violents du camp militaire d’Agadez, du site de la SOMAIR à Arlit et de la maison d’arrêt de Niamey. Des raisons supplémentaires qui ont amené le Chef de l’Etat à insister et à renouveler ses appels pour la formation d’une sacrée ‘’pour les régimes en transition démocratique’’ comme le nôtre. La formation d’un gouvernement nationale est liée essentiellement aux questions sécuritaires et non pas à un quelconque échec dans l’exécution du Programme de Renaissance.

Il s’agit plutôt d’u sursaut patriotique partagé par le Président de la République et certains responsables de l’opposition ARN qui sont convaincus que la fédé&ration de toutes les forces de la Nation est nécessaire pour faire face au défi sécuritaire qui guette notre pays aujourd’hui. L’idée a désormais fait de grands bonds. Ça y est ! Les dés sont pipés. L’idée du gouvernement d’ nationale récupérée en grande pompe par le Président de l’Assemblée Nationale dans son discours de clôture de la fin de la session budgétaire 2012 a fait des grands progrès.

Le Président de la République Issoufou Mahamadou qui croit fermement à cette sacrée face aux multiples défis à la fois sécuritaires et structurels qui tenaillent notre pays a fini toutes les consultations indispensables pour concrétiser cette option qui sied, à ses yeux, à la stabilité politique et institutionnelle dans notre pays. Aujourd’hui, on peut dire que le voeu du Président de l’Assemblée nationale Hama Amadou a été exhaussé par le Président de la République qui s’est battu à convaincre toute la classe politique d’aller dans la même direction, même si dans les milieux politiques du MODEN Lumana certains perçoivent curieusement cette option comme ‘’un complot’’ contre leur leader.

Ainsi ce n’est plus qu’une question de temps. L’idée du gouvernement d’ nationale jugée anticonstitutionnelle par l’opposition nigérienne regroupée au sein de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN) fait son petit bonhomme de chemin. Le débat n’est plus à ce niveau depuis l’avis émis par la Cour Constitutionnelle le 26 juillet dernier à la requête du Premier Ministre, Chef du Gouvernement Brigi Rafini. En effet, par Avis N°27/CC du 26 juillet 2013 la Cour Constitutionnelle répondant à une interrogation du Premier Ministre relative à la conformité à la Constitution de l’hypothèse d’un gouvernement d’ Nationale, a répondu sans ambages que «la formation d’un Gouvernement d’ Nationale n’est pas contraire à la Constitution».

L’argument tant galvaudé dans certains milieux politiques et de la société civile nigérienne tombe. Rien, absolument rien, aucun argument de droit, ne fait obstacle à la mise en oeuvre de cette option qui tient tant au Président de la République Issoufou Mahamadou, si l’on s’en tient à l’Avis de la Cour. Par ailleurs, la Cour Constitutionnelle précise qu’«en règle générale, la formation d’un Gouvernement d’ nationale intervient lorsque dans un pays survient une situation conjoncturelle qui nécessite une large adhésion de la classe politique pour l’atteinte des objectifs poursuivis. » Toutefois avise la Cour Constitutionnelle, la formation d’un gouvernement d’ nationale ne saurait remettre en cause les missions constitutionnelles de l’Assemblée nationale, notamment le contrôle de l’action gouvernementale.

Au niveau de l’opposition ARN, ses responsables ont fait preuve de sursaut patriotique en acceptant l’invitation du Président de la République ans aucune condition préalable. Contrairement à ce qui se raconte, il n’a jamais été question de donner le poste de la Primature à l’opposition ni de dissolution de l’Assemblée nationale. Par contre, on parle d’un programme minimum tournant autour des préoccupations majeures qui sera élaboré et exécuté par le Gouvernement d’ Nationale. Tout le reste demeure du pouvoir discrétionnaire du Président de la République, qui, indique-t-on déclinera les grands axes de ce programme et les contours de son gouvernement dans le message à la Nation du 03 août prochain.

Pour l’heure les consultations et les enquêtes de moralité en vue de a formations de la nouvelle équipe se poursuivent activement.

Yahaya Garba

 Commentaires