Le Niger a confirmé mardi la présence de drones américains sur son sol, en invoquant la nécessité de « sécuriser les frontières » contre des infiltrations de groupes terroristes venant du Mali voisin.
« Nous ne sommes pas loin du théâtre des opérations du Mali. Sans ces drones et sans la présence de ces avions de reconnaissance, avouons-le, nous sommes aveugles », a déclaré Marou Amadou, ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement nigérien, sur la télévision publique.
«Le Niger n'est pas un terrain de football, c'est un vaste pays. (...) Nos capacités de renseignements sont faibles », a-t-il souligné. Selon lui, sans l'appui de « pays amis », le Niger pourrait difficilement « dormir en paix » dans « le contexte de cette guerre asymétrique » livrée dans le nord du malien par les terroristes contre les forces franco-africaines.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou « a fait le serment de sécuriser les frontières, on doit prendre toutes les dispositions avec nos propres moyens et le recours à des pays amis », appui qui «durera le temps de l'intensité du conflit », a poursuivi le porte-parole.
Pour autant, le Niger « n'a aucune intention de laisser s'installer des bases militaires de pays étrangers » sur son territoire, a-t-il assuré.
Marou Amadou a indiqué en outre que le Niger a porté de 500 à 675 hommes ses effectifs au sein de la Misma, la force africaine au Mali, un contingent essentiellement basé à Gao, la grande ville du Nord du malien.
Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière avoir déployé plusieurs drones au Niger, en soutien aux forces françaises au Mali, pour effectuer des vols de surveillance au-dessus de la zone de conflit.