Quarante-huit (48) heures seulement après sa mise en place, le deuxième gouvernement d'union nationale fait l'objet des vives controverses, aussi bien en raison de sa structure que de sa taille. Ainsi, la participation de certaines personnalités de l'opposition à ce gouvernement , sans l'accord de leur partis politique , est interprété par cette opposition comme une manœuvre du Président de la République de semer la division à son sein.
Dans une déclaration publiée ce jeudi 15 août , la Convention démocratique et sociale (CDS-RAHAMA), deuxième parti de l'opposition, a condamné la procédure ayant conduit à la mise en place du nouveau gouvernement , tout en félicitant ses militantes et militantes pour n'y avoir pas participé conformément aux consignes du parti. Le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA), dont cinq militants siègent dans le nouveau gouvernement, n'a pas encore officiellement réagi au niveau de son bureau politique. Mais des déclarations ont commencé à fuser des structures régionales du parti pour fustiger l'attitude des militants qui ont accepté de faire partie du gouvernement gouvernement. La nouvelle équipe gouvernementale est aussi critiqué par le nombre de ses membres (36) que beaucoup de Nigériens jugent pléthorique au regard de la situation du pays. Un autre son de cloche défavorable au nouveau gouvernement: la grogne des structures féminines qui estiment qu'il n'a pas pris en compte l'aspect quota. En effet, ce nouveau gouvernement ne compte que cinq (5) femmes, alors qu'il devait en compter neuf (9) si la loi sur la quota a été respecté. Comme on le voit, en lieu et place du gouvernement d'union nationale que le Président de la République Issoufou Mahamadou a voulu mettre en place, on est plutôt en face d'un gouvernement de discorde nationale.
16 août 2013
Publié le 15 août 2013